TRILOGIE DE LA CITADELLE (LA)
Rives d'automne

 
Un enfant manifestement orphelin a été pris en charge à Calcutta par un couple qui l’a emmené avec lui à Hong Kong. Des années plus tard, et malgré le peu d’indices qu’il a, l’enfant devenu grand tente de retrouver ses véritables parents. Une quête utopique et folle, à l’image et à la démesure des rues et des quartiers de Hong Kong et de Koowloon… Et de sa "citadelle", cet immense labyrinthe dans lequel vivent et se croisent d’innombrables personnes aux destins différents : un moine déménageur, des acrobates sans peur, des prostituées, des hommes d’affaires, des enfants portés disparus, des amoureux qui se cherchent, et un facteur s’échinant à retrouver les destinataires inconnus de lettres sinon vouées à l’oubli éternel…
 

Par sylvestre, le 5 février 2018

Notre avis sur TRILOGIE DE LA CITADELLE (LA) #2 – Rives d’automne

 
Près de 450 pages composent "Rives d’automne", le deuxième tome de La trilogie de la Citadelle. 450 pages de la chronique d’un univers exotique incomparable, 450 pages comparables à un tumultueux cours d’eau dans lequel on s’accroche à des "histoires dans l’histoire" qui nous semblent plus accessibles que d’autres et dans lequel glissent aussi sur nous – sans qu’on arrive malheureusement à bien s’y accrocher – des séquences mettant à l’épreuve notre compréhension et notre concentration. Cette bande dessinée est généreuse, originale et joliment dessinée mais les relations qui s’y sont tissées entre les nombreux personnages qu’on y croise sont en effet pour certaines complexes, difficiles à comprendre et à suivre. Heureusement, ces flots tumultueux dont il est question plus haut sont parfumés et attirants, parfois pleins de poésie et d’émotions. Ainsi, les passages où l’on perd pied au niveau du scénario n’empêchent pas le lecteur d’être hypnotisé par l’oeuvre toute entière et de se laisser tout du long bercer et envoûter par son rythme, par ses couleurs et par ses ambiances.

Le grand changement entre les tomes 1 et 2 est qu’Angie Hoffmeister a remplacé Aya Morton au dessin. Son trait est plus fin que celui de sa collègue, et on appréciera certaines originalités dans ses vignettes, comme la décomposition de mouvements plaçant dans une même image les différentes positions d’un objet qui chute, par exemple, ou d’un personnage qui fait des acrobaties !

La trilogie de la Citadelle offre une immersion inédite dans un univers intrigant et charmant, auprès d’une sympathique communauté bigarrée qu’il est très plaisant de côtoyer.
 

Par Sylvestre, le 5 février 2018

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