TRIANGLE SECRET (LE)
HERTZ : Montespa

Après Martin Hertz, Didier Convard nous en dévoile un peu plus sur un deuxième personnage clef de la grande série Le triangle secret, celui qui bientôt sera élu Pape, le Cardinal Bartolomeo Montespa. De sa prime jeunesse évoquée dans le tome 1, aux cotés de Martin, pendant la deuxième guerre, nous le retrouvons une quinzaine d’années plus tard, à Paris, alors qu’il se prépare à entrer au grand séminaire de Rome.

Par olivier, le 6 décembre 2009

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Notre avis sur TRIANGLE SECRET (LE) # – HERTZ : Montespa

Martin Hertz a été assassiné par les Gardiens du Sang, trahi par celui avec lequel il a grandi, celui qu’il considérait comme un ami, le Cardinal Bartoloméo Montespa.
Son épouse Léa est au plus mal, à l’hôpital où elle se meurt, elle remet à ce grand dignitaire de l’église les clefs de son pavillon afin qu’il se rende dans le bureau de Martin. Là il va trouver un carton de photographies et un carnet que ce dernier avait l’habitude de noircir.
Une photographie va le ramener 40 ans en arrière. Il était jeune étudiant à Paris et, alors qu’il s’apprêtait à suivre sa formation de prêtre au grand séminaire de Rome, il tomba amoureux d’une jeune fille.
C’était le début d’une idylle, une belle histoire d’amour, mais, malheureusement, depuis des lustres les Gardiens du Sang œuvrent dans l’ombre tissant leur toile, manipulant les gens tels des pions sur un jeu d’échec, et Bartoloméo est à cette époque un outil que la redoutable confrérie façonne à son insu.
Amour, politique, engagement, tout cela est peu de chose face aux manipulations, à l’instrumentalisation dont sont victimes les personnages.
Les lecteurs du Triangle secret connaissent Montespa comme un personnage à l’âme noire, mais ce retour dans le passé du Cardinal va réveiller en lui des souvenirs enfouis, réminiscences et révélations douloureuses que sa future charge ne parviendra pas à effacer.
Dans cette lutte, où la vie importe peu, où seul le but à atteindre compte, quels que soient les dommages collatéraux engendrés, il réalise qu’il fut lui aussi une victime.
Le dessin de Pierre Wachs associé aux couleurs de Paul apportent à l’album un petit coté délicieusement suranné qui correspond parfaitement à l’époque d’après guerre.
Machiavélique Didier Convard, dont le scénario nous surprend encore dans ce qu’il faut considérer comme un véritable thriller, dont l’histoire s’étale depuis la mort du Christ jusqu’à nos jours.
Bien que le texte soit un peu envahissant par moments, laissant peu de place au dessin, c’est avec plaisir que l’on se s’immerge à nouveau dans un récit subtilement construit et toujours inattendu.

Par Olivier, le 6 décembre 2009

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