TRESOR DU TEMPLE (LE)
Construire un temple

David poursuit son enquête sur la mort étrangement rituelle du professeur Erickson. Accompagné par la belle Hélen et épaulé, semble-t-il, par le Shin Beth, services secrets israéliens, le jeune partisan des esséniens tente de comprendre les raisons des tueries (ou les tentatives) qui sont perpétrées à l’encontre de ceux qui pourraient l’aider dans sa tâche. Lors de l’ascension de Massada, son père lui révèle le contenu et l’utilité avérée du mystérieux rouleau de cuivre que recherchait le scientifique assassiné et qui indique l’emplacement des trésors disséminés par le Temple. Mais ses interrogations ne trouvent pas toutes leurs réponses et sa quête doit passer par Koskka Josef, chercheur polonais énigmatique. Malheureusement, la poursuite de ses recherches se fait au détriment de son engagement envers la cause essénienne.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur TRESOR DU TEMPLE (LE) #2 – Construire un temple

A la manière d’un enquêteur confirmé, le jeune David continue sans relâche ses investigations quant aux motifs du sacrifice de l’archéologue Erickson sur le site historique de Qumram. Dans ce deuxième opus, le prolifique Pierre Makyo (rien qu’en 2008, il a publié un épisode de "Balade au bout du monde", "Exauce-nous", "La porte au ciel", "Gully", "Je suis cathare") guide son intrigue à partir de la trame romancière de l’écrivain Eliette Abécassis et renvoie son personnage principal, un religieux juif, dans une enquête au-dessus de laquelle plane l’ombre du Temple et son trésor mythique.

Sans pour autant verser dans une violence exacerbée et dans une hyperactivité scénaristique, le récit, assez sophistiqué, coule au rythme des différentes révélations des individus que côtoie David. Les rappels historiques apportent leurs lots d’informations nécessaires à la compréhension des travaux d’Erickson et viennent rejoindre un présent encore flou.

Cet épisode est l’occasion de mieux cerner David, individu solitaire légèrement éperdu, en proie à un dilemme quant à son amour renaissant pour Hélen (qui conserve une part d’inconnue) et son désengagement de l’idéologie essénienne et à la volonté de parfaire son enquête. Les nombreuses voix-off confirment amplement cette propension à de profondes réflexions.

Laurent Seigneuret maintient son cap quant à la réalisation de ces dessins. Sans verser dans une représentation trop détaillée des visages émaciés et quelque fois imprécis de ces personnages, il semble prendre un certain plaisir à coucher à plusieurs reprises sur ses planches les décors désertiques et rocheux du Qumram. Cette sensation est confortée par le fait qu’il multiplie généreusement ses coups de crayons pour apporter le relief nécessaire. Son style ne manque pas de charme et complète comme il faut le scénario.

L’assassinat de l’archéologue Erickson est une épreuve que le jeune David se doit gagner. Mais, face à lui, alors que l’aura du Temple gagne sur lui, se dresse un adversaire déterminé dont l’identification s’avère des plus ardues.

Par Phibes, le 29 octobre 2008

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