TRANCHES DE VIE
Tome 3

 
1) Un homme est forcé par son fils idéaliste de recevoir un marginal qui fera bien tâche dans la soirée mondaine justement organisée ce soir-là.

2) C’est vrai que son paternel faisait un peu décalé lorsqu’il se pointait au milieu des gens de la communauté hippie dans laquelle ce petit garçon dont on ne connaîtra pas le nom vivait avec sa mère. Mais l’argent sur lequel les babos crachaient leur manquait terriblement et notre jeune garçon a fini par aller vivre sous la garde de son bourgeois de père.

3) Une femme qui s’est récemment faite violer est accueillie dans un groupe de femmes pour une sorte de thérapie par la prise de parole. Loin de porter ses fruits, cette réunion partira dans tous les sens au gré des ambitions militantes de certaines et des révélations qui vont être faites au fil de la soirée.

4) Un dessinateur de BD sans talent qui s’est vu refuser un projet par un éditeur tape un scandale lors d’une réunion qui va tourner au pugilat. Tout comme avait dégénéré le fameux entretien au cours duquel il s’était vu refuser son travail.

5) Victor Dimitriévitch est un Français d’origine russe. Au cours d’un séjour à Moscou, il va se retrouver dans les geôles soviétiques suite à un malentendu mais restera optimiste quant à ses chances d’être libéré au plus vite. C’était sans compter le fait que le KGB n’aimait pas se tromper et préférait en cas de boulette gérer les situations de crise de manière à ne pas voir terni son blason…

6) Un couple reçoit deux anciens amis de Monsieur lors d’une soirée où chacun mesurera, dans une ambiance pourrie, combien s’est creusé le fossé entre les idées communes d’antan et les situations actuelles des uns et des autres.

7) Un paumé a passé une petite annonce dans un journal, mais c’est malheureusement pour lui une journaliste intéressée par sa démarche qui sera son premier rendez-vous. S’ensuivront déprime et moments d’espoirs qui ne changeront finalement pas grand-chose dans la vie des deux…

8) Un homme et sa femme choisis parmi plein d’autres pour la solidité de leur couple sont devenus les passagers d’une capsule spatiale en route vers la planète Mars. Malheureusement pour les organisateurs de la mission, une scène de ménage va venir tout faire capoter…
 

Par sylvestre, le 21 juillet 2013

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Notre avis sur TRANCHES DE VIE #3 – Tome 3

 
Huit récits courts composent cet album de la série Tranches de vie dont le mot vie aurait largement supporté un s final du fait que chaque histoire est totalement indépendante des autres et met en scène des protagonistes toujours différents.

Sur chacun d’eux plane la politisation des personnages et à chaque fois y sont distillées d’acerbes critiques que l’auteur émet à destination de la société dont il réussit à se moquer avec talent et de ceux qui la font : nous. En cela, on pourrait comparer le travail de Lauzier dans cette série à celui de Claire Bretécher dans Les frustrés, par exemple ; le premier se distinguant toutefois de la seconde par les couleurs qui viennent égayer ses planches et par le nombre d’acteurs invités au casting de chacune de ces histoires courtes qu’il met en images.

A propos des couleurs, on notera – soit dit en passant – qu’elles sont parfois très bizarres ou en tout cas qu’elles apparaissent comme telles aujourd’hui, trente-cinq ans (à la date de cet avis) après leur publication. Ces couleurs vont en effet à l’encontre de certains codes qu’on pourrait dire établis, avec par exemple des visages ici coloriés en bleu ou en vert sans raison logique quand de telles couleurs sont plutôt attendues pour des situations spécifiques telles que (respectivement) la peur ou l’envie de vomir… Ça donne des planches très bariolées ; c’est un style… Mais c’est comme ça ! Na ! Ne nous enfermons pas dans les normes, hein, pas vrai, Monsieur Lauzier ?!!

Côté faiblesses critiquables, on soulignera aussi la typographie à laquelle on met un peu de temps à s’adapter. Et les trop nombreuses fautes de français. M’enfin, cela ne doit pas nous faire passer à côté de la truculence des textes des histoires… Dont ma préférée est sans doute celle de Victor Dimitriévitch.
 

Par Sylvestre, le 21 juillet 2013

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