TRAMP
La sale guerre

1952 –
L’Indochine est en guerre.
Yann Calec est envoyé par son armateur pour commander le Thabor, un « stationnaire » affecté au transport de frêt entre Saïgon et Haiphong.
Avant de quitter Rouen, Calec a fait la promesse à son voisin de palier Albert Marchand, de chercher dans ce pays, son fils avec qui il était fâché. En effet, le père avait vu son fils en photo de couverture d’un magazine en compagnie de soldats de la Légion Etrangère en Indochine.
Calec a du mal à retrouver la piste de Fabien Marchand.
De plus, Yann va se mettre sur la piste de son père. Il rencontre Lucien Bodard, célèbre envoyé spécial de la presse française qui a eu l’occasion de faire une interview de Pierre-Yves Calec…

Par berthold, le 1 janvier 2001

Notre avis sur TRAMP #8 – La sale guerre

Cette seconde partie du cycle asiatique de la série Tramp est des plus passionnantes et des plus réussies. La lecture de ce tome 8 m’a tellement pris que j’en ai oublié (presque) le monde extérieur, la coupe du monde de Rugby, etc.…pendant ces 54 pages.

En effet, ce cycle asiatique nous ramène donc à cette période qu’est la guerre d’Indochine, période peu traitée en bandes dessinées. Tout en envoyant leur héros, Yann Calec, sur le traces de son père, Kraehn, le scénariste et auteur de Gil St-André, Myrkos, et le dessinateur Jusseaume nous offrent un bien beau récit, un témoignage de cette période et un beau récit d’aventures.

La réussite de ce scénario vient aussi de la façon dont sont traités les flash-backs qui nous content la vie du commandant Pierre-Yves Calec, délégué administratif mais en fait, seigneur omnipotent, chef de guerre et gouverneur. Nous le découvrons mener sa façon de faire la guerre contre le Viêt-Minh. Nous allons donc découvrir que cette guerre n’est pas vraiment jolie (mais quelle guerre l’est !?). Je trouve cette partie vraiment bien menée, comme le choix des couleurs qui varient de celles de la partie de Yann Calec. Jusseaume fait un travail remarquable au dessin et sur la mise en scène de ces pages.

En même temps, nous avons une quête d’un fils à la recherche de son père, un récit d’aventure, avec de l’émotion, de la romance (avec la belle –et dangereuse ?- Souën), de suspense et du récit policier car cette enquête menée par Calec amène son lot de morts violentes.

Ce tome 8 est un tome vraiment réussi et continue un cycle vraiment passionnant, dont la conclusion se trouvera dans le tome 9.
Pour ma part, j’aime beaucoup les récits sur cette période de l’Indochine comme plus tard ceux qui traiteront de la guerre du Vietnam. La lecture des passages de Pierre-Yves Calec m’ont rappelé certaines scènes du chef d’œuvre de Coppola : Apocalypse Now.

Si vous ne connaissez pas encore la série Tramp, je vous conseille fortement ce cycle.

Par BERTHOLD, le 22 octobre 2007

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