TRAINS DE LÉGENDE
L'Orient-Express

Ce 13 septembre 1931, l’Orient-Express avance à proximité de Budapest lorsque explose une bombe sur un viaduc. Plusieurs personnes sont tuées sur le coup. La célèbre chanteuse Joséphine Baker échappe de justesse à la catastrophe. Son wagon est le seul à ne pas avoir été précipité dans le vide.

Le commissaire Epstein arrive sur les lieux dès l’aube pour mener l’enquête. Mais il doit rapidement composer avec des hommes des services secrets. Ces derniers découvrent un message de revendication à un endroit qui a pourtant déjà été fouillé par la police. D’après le document, l’attentat est l’oeuvre de terroristes communistes. Mais Esptein n’est pas dupe. Il a compris que l’affaire était trop belle pour l’extrême droite hongroise qui trouve là un bon prétexte pour se débarrasser des “rouges”.

Par legoffe, le 8 septembre 2014

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Notre avis sur TRAINS DE LÉGENDE #1 – L’Orient-Express

Les Editions Soleil lancent une série dédiée aux “trains de légende”. Le premier tome est consacré, et c’est somme toute assez logique, à celui dont le nom fait sans doute le plus rêver, l’Orient-Express.

Si l’on dispose d’articles sur l’histoire de ce train en fin d’album, la bande dessinée elle-même est entièrement consacrée à un épisode traumatisant de l’Orient-Express, l’attentat de 1931, qui fit plus de 20 morts et de très nombreux blessés.

Le style de la BD, à commencer par sa couverture, laisse à penser que nous allons lire un véritable document historique sur le sujet. Mais, au fur et à mesure de la lecture, on comprend que les auteurs nous proposent leur vision personnelle de l’affaire. Des faits découle un polar où vraies infos et supputations se succèdent. L’attentat a été marqué par tant de zones d’ombres qu’il laisse volontiers divaguer les esprits à l’imagination fertile.

A ce jeu, Richard D. Nolane se défend honorablement. L’album est assez bien rythmé et l’enquête d’Epstein est suffisamment intrigante pour aiguiser notre curiosité. C’est aussi l’occasion de découvrir le contexte politique hongrois de l’époque, qui ne dépareille guère de ses voisins d’Allemagne ou d’Autriche.

On pourra regretter quelques transitions un peu rapide ou quelques dialogues pas toujours clairs, mais, globalement, la lecture est agréable ; pas le temps de s’ennuyer entre deux gares !

Le dessin, lui, n’est pas déplaisant. Il manque toutefois de maturité. Alminana ne s’est guère attaché aux détails. Dommage, car son trait est assez sûr et il a un bon sens des proportions ou des perspectives, ce qui est fort utile pour mettre en scène le train qui reste, évidemment, la vedette de l’album.

Cette bandes dessinée sur l’Orient-Express ne marquera pas les esprits par son originalité. Cela n’en fait pas moins une bonne distraction, et plus encore si vous aimez les trains et les polars historiques.

Par Legoffe, le 8 septembre 2014

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