TRAIN DES ORPHELINS (LE)
Adieux

Dorénavant seul à la suite du décès de Lisa, Joey a, par radio interposée, noué des liens avec Louisa, une petite fille esseulée vivant sur une île au large du Connemara. Porté par l’idée de marcher sur les traces de ses ancêtres irlandais, il a quitté le Texas pour atteindre sa destination. Là, en compagnie d’une étrange femme qui lui apparaît de temps à autre, il se transporte en la bourgade de Clifden et fait la connaissance du père de Louisa. Après un échange un tantinet rude avec le pêcheur, il parvient à embarquer à bord de son bateau. La rencontre avec sa jeune correspondante est imminente et va même donner lieu à une grande décision de la part de Joey.

Soixante-dix ans plus tôt, Lisa est devenue Maire de Cowpoke Canyon. Elle est secondée par la veuve Goswell qui a été désignée comme shérif de la ville et qui assume avec beaucoup de zèle sa fonction. C’est à ce moment-là qu’apparaît l’envoyé de la North Pacific missionné pour contrôler les occupations illégales des terrains de la compagnie ferroviaire. Inquiète pour l’avenir de son projet de construction d’une maison pour orphelins, Lisa espère un appui de son shérif ou de ses amies institutrices.

Par phibes, le 2 juin 2017

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Notre avis sur TRAIN DES ORPHELINS (LE) #8 – Adieux

Philippe Charlot revient avec ce huitième volet afin de clore le quatrième cycle de sa belle saga inspirée d’un pan de l’histoire américaine (celui du déplacement en masse d’orphelins surpeuplant les cités de l’est américain). Bien que ce tome s’éloigne clairement de ce fait historique, il n’en demeure pas moins qu’il relate les effets indirects de ce dernier.

A cet effet, nous nous replongeons dans les deux histoires parallèles, temporellement distantes de 70 années, qui nous ramènent, d’une part, sur les pérégrinations des années 20 de Lisa, orpheline newyorkaise établie en la cité naissante de Cowpoke Canyon et devenue désormais maire, et d’autre part, celles des années 90 de Joey, orphelin ayant retrouvé sa famille parti sur la trace de ses aïeuls irlandais.

Sous le couvert d’une frange humoristique volontaire, la destinée de Lisa se découvre sur deux aspects, l’un concernant une liaison amoureuse, l’autre concernant l’intervention inquiétante d’un nouveau personnage (l’agent de la North Pacific). L’on concèdera que les tribulations de ce dernier en face de la veuve Goswell donnent un piquant non négligeable et a tendance à alléger le côté dramatique instillé par les premiers tomes. Côté Joey des années 90, Philippe Charlot reste dans les ambiances émouvantes qui font le charme de la série et nous interpelle agréablement sur une rencontre avec Louisa à la fois sincère et généreuse.

A son niveau, Xavier Fourquemin reste fidèle au style pictural qui fait le charme de cet arc. Toujours dans ce semi-réalisme qu’il maîtrise complètement, l’artiste anime avec rapidité (4 à 5 mois séparent cet opus du précédent) et générosité ses personnages dans des effets simples et efficaces. Toutes sortes d’émotions transparaissent dans son dessin, humour et sensibilité cohabitant sans coup férir.

Une fin de cycle emplie de bons sentiments que les amateurs de la série apprécieront sans aucune retenue. Des adieux qui, à coup sûr, ne peuvent signifier qu’un au-revoir !

Par Phibes, le 2 juin 2017

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