TRACNAR & FARIBOL
Stratus

C’est la désolation au royaume d’Arican. En effet, il pleut anormalement à torrent depuis de nombreux jours et la population paysanne s’inquiète lourdement sur son sort. Tandis que Faribol profite pleinement de cette obligation de rester chez soi, d’autres habitants s’interrogent sur l’inaction du roi en pareil moment. En effet, ce dernier possède un oiseau magique unique, le Stratus, qui a la particularité de pouvoir maîtriser le temps. Pourquoi ne l’utilise-t-il pas ? Tout simplement parce que le volatile ne veut plus chanter pour commander le beau temps. Que faire donc ? Le sorcier royal l’ayant examiné, ce dernier en déduit que seule une graine d’origolmoravignole pourrait lui rendre la voix. Or, cette graine est très difficile à trouver. Alors que le sorcier essaye de mettre la main sur l’exemplaire qu’il détient, son assistant décide de faire appel à un tierce personne pour aller en chercher dans le seul endroit où elle pousse, l’île maudite d’Epéricolo. Par un concours de circonstance, Faribol va devoir se lancer dans cette quête impossible accompagné par son copain, Tracnar.

Par phibes, le 30 avril 2022

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Notre avis sur TRACNAR & FARIBOL #2 – Stratus

Après une première aventure au service du royaume d’Arican, sous le couvert de leur créateur Benoit du Peloux, les deux malandrins Tracnar et Faribol reprennent du service pour de nouvelles péripéties fortes en rebondissements.

Réellement en forme, l’auteur remet sur le tapis ses deux personnages clés promis cette fois-ci à participer à une quête dont l’aboutissement met en équilibre la sauvegarde du royaume. Comme il se doit l’on retrouve cet univers auquel on a pu s’intéresser précédemment, un univers médiévalo-animalier qui a le privilège de se découvrir telle une fable bercée d’humour et d’actions rocambolesques.

Cet épisode qui se découvre sans avoir lu le premier volet est des plus plaisants. Benoit du Peloux engage ses deux coquins, le loup et le renard, dans des pérégrinations au concept assurément classique mais également articulées de main de maître entre les différentes séquences. La magie ne manque pas de faire son effet grâce cette quête de la graine magique qui n’est pas sans rappeler un tantinet le conte anglais Jack et le haricot magique. C’est gentil, très bien réalisé et divertissant à souhait.

Il va de soi que l’attrait de cette équipée est conforté par la superbe mise en images de l’auteur qui, une fois encore, fait éclater son talent dans un festival de couleurs directes impressionnantes. Le travail est considérable, précis, généreux, très éloigné de ce qu’il a réalisé dans d’autres séries, et le résultat est à la hauteur de l’investissement de l’artiste. Ses personnages zoomorphes, ô combien nombreux en imposent caractériellement, leur expressivité et surtout leurs nombreuses attitudes (au combat, dans leurs diverses pantomimes…) étant le point fort de cette série. Pareillement, les décors médiévaux et sauvages qui les entourent sont réellement léchés et se révèlent dans leur beauté exotique.

Une deuxième aventure gesticulante d’un duo qui a tout pour plaire et qui donne envie de le retrouver, la fois prochaine espérons-le, entouré par un peu de féminité (voir le cahier graphique en fin d’album).

Par Phibes, le 30 avril 2022

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