TOUT PRATT
Sandokan et autres histoires brèves

La collection Tout Pratt propose de retrouver des récits "inédits" pour la majorité dans ce nouveau tome. Intitulé Sandokan et autres histoires brèves, l’amateur va trouver des récits datant pour la plupart des débuts d’Hugo Pratt.

Avec Sandokan, Mino Milani et Hugo Pratt ont voulu en 1969 adapter l’oeuvre d’ Emilio Salgari, Le Tigri di Monpracem. Hugo Pratt en a donc dessiné la première partie et malheureusement a abandonné la deuxième partie au bout de 4 planches. En fait, c’est surtout que depuis La ballade de la Mer Salée, le personnage de Corto Maltese commence à prendre de l’ampleur. Le journal de Pif lui a demandé d’écrire et illustrer de nouvelles aventures de ce héros. Pourtant, lorsque vous allez découvrir cette adaptation, vous regretterez, tout comme moi, qu’il n’y ait pas eu d’autres aventures de ce personnage.

Le Sandokan de Pratt et Milani a une sacrée présence. Il a du caractère et du charisme. De plus, je trouve que la façon dont Pratt le dessine lui confère une certain charme. Jamais plus vous ne verrez ce personnage autrement. Dans ce récit, il y a de l’aventure, de l’action, de la romance et une belle histoire d’amour. Le dessin d’Hugo Pratt ressort avec une telle puissance dans ces pages ! Prenez les scènes de mer, par exemple, avec cette mer déchaînée, ces mouettes omniprésentes en premier plan, ou encore en quelques traits la barque qui croise un navire anglais, ou bien la première attaque du navire de Sandokan.

Vous découvrirez aussi que le bras droit et ami de Sandokan, Yanez, ressemble à Corto Maltese ou bien aussi à Hugo Pratt plus jeune. Ce Sandokan est une invitation au voyage et à l’aventure. Cette lecture m’a fait vivre moult aventures. Et elle vous en fera vivre d’autres, tout autant.

Les amateurs auront aussi le plaisir de lire des courtes histoires réalisées par un Hugo Pratt plus jeune. Ainsi, vous trouverez Conrad le Loup : un récit d’aventures datant de1958 sur un scenario d’Oesterheld. Puis, toujours du même auteur, Luck Star O’Hara, de 1964, suivi de Les héros reviennent toujours , datant de 1965, scénario de Hernandez Gonzalo et encore Raquettes dans le Grand Nord, sorti en 1960.
La postface est signée Pierre Michel.

Avec toutes ces courtes histoires qui n’ont pas été publiées depuis très longtemps, l’amateur va pouvoir se délecter de ces travaux de Pratt et découvrir des "inédits" en quelque sorte.

Par BERTHOLD, le 21 septembre 2021