TOUS À MATHA
Deuxième partie

Durant l’été 1967, Antoine poursuit ses vacances auprès de ses camarades parisiens au camping de Matha sur l’Ile d’Oléron. Entre flirt avec Christelle, farniente à la plage, soirées disco au Rayon Vert, expressions musicales et également accrochages chauds avec les jeunes du terroir, les matafs, ce dernier profite oisivement de ses dernières journées. Mais pour cela, à cours d’argent et un peu chagriné par rapport à ses derniers agissements vis-à-vis de ses parents, il se doit d’aller à leur rencontre. C’est ainsi qu’il apprend de sa mère que le retour au bercail est prévu dans six jours. Six jours durant lesquels il va devoir en profiter au maximum.

 

Par phibes, le 3 mai 2011

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Notre avis sur TOUS À MATHA #2 – Deuxième partie

En cette deuxième partie, Jean-Claude Denis signe la fin de son récit lié aux vacances quelque peu émancipatrices du jeune Antoine sur l’Ile d’Oléron. Force est de constater que cet opus qui conserve toute sa fraîcheur évocatrice est l’occasion de nous replonger dans les ambiances inhérentes à l’adolescence d’un petit parisien (un tant soit peu inspirée de celle de l’auteur).

Par son biais, l’artiste évoque avec une simplicité remarquable la tranche d’âge en question où l’envie de se gérer soi-même, d’assouvir en solo certains besoins, de montrer aux autres qu’on sait prendre des initiatives, se font sentir. La narration se veut intimiste, dans une linéarité de faits harmonieuse, faisant appel à une naturalité confondante et sans effet de manche. Les péripéties d’Antoine sont des plus communes et viennent subtilement titiller les souvenirs d’antan de bon nombre de lecteurs qui pourront se retrouver dans ce personnage un peu poète. De fait, il nous fait partager dans des ambiances musicales et confraternelles son insouciance, son appel à une certaine indépendance partagée entre amis.

Le graphisme de Jean-Claude Denis est à la hauteur de l’histoire, à savoir modeste et efficace. Le geste pictural de ce dernier semble couler de source, sans excès de zèle, attrayant et maîtrisé. Usant d’une colorisation pour le moins sobre comme pour expliciter qu’il s’agit de souvenirs, l’auteur anime sympathiquement et humainement son univers avec un zeste d’humour.

Une agréable deuxième partie toute en sensibilité qui préfigure les évènements de mai 68.

 

Par Phibes, le 3 mai 2011

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