Version N&B

Dans les années 1930, Lucas Torelli, qu’on appelait « Torpedo », était très connu dans les rues de New-York. Ce sicilien violent et as de la gâchette, savait se faire respecter. Quarante ans sont passés et Torpedo n’a pas beaucoup changé, si ce n’est cette main gauche qui tremblote et son corps vieilli. Un jeune journaliste, qui enquête sur l’assassinat d’un ancien mafieux, s’approche alors de Torpedo qu’il soupçonne être le tueur. Évidemment, la rencontre provoque des étincelles, surtout quand le vieil homme découvre la copine du journaliste…

Par fredgri, le 16 mai 2019

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Notre avis sur Version N&B

La particularité de cette version, c’est qu’en effet c’est en noir et blanc, ce qui nous permet d’admirer le travail de Risso dans toute sa beauté, sa science des contrastes, des cadrages. En contre partie, cela met aussi en avant le fait qu’il reste assez avare en décor, ce qui est dorénavant sa marque de fabrique !
Il faut dire que le travail sur les couleurs, tout en étant sympathique, n’apporte pas grand chose de plus. Ce qui rend cette version particulièrement savoureuse.

Nous retrouvons donc le personnage créé par Enrique Sanchez Abuli, quelques tente ans plus tard, une absence sans nouvelles histoires ! Abuli se régale avec ce vieil homme qui refuse de changer de caractère, toujours aussi brut de décoffrage, sans concession pour ce monde qui l’entoure. Les premiers échanges sont d’ailleurs un vrai délice de méchanceté, d’amertume et de répliques âpres !
On sent que l’intrigue n’est avant tout qu’un prétexte pour retrouver ce personnage haut en couleur, ces atmosphères de vieux polars hard boiled avec un "héros" rugueux et "détestable". Et il faut bien admettre que la magie opère encore une fois. On se laisse glisser dans cette intrigue assez mince, qui nous fait sourire, on n’aimerait juste ne pas être à la place de ceux qui croisent la route de Torpedo !

Est-ce que cela va permettre d’avoir d’autres albums ? Les aventures de Torpedo vont-elles continuer ? La suite nous le dira… ou pas…

A la place de Bernet, nous retrouvons l’Argentin Eduardo Risso qui livre ici une assez sympathique performance, assez différente, toutefois, de ses prédécesseurs. Nous nous éloignons des ruelles obscures des années trente pour plonger dans un New-York des années disco, avec ces cinémas qui diffusent en boucle le Parrain de Coppola !
Sous sa plume, le gangster est hargneux, le visage buriné, il tente de rester fidèle à lui même, mais l’âge n’aide pas !
Une magnifique réinterprétation !

Les deux éditions couleurs et noir et blanc sortent en même temps, une bonne occasion pour découvrir ce Torpedo 1972, à lire sans modération !

Par FredGri, le 16 mai 2019

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