Tom et William

Le samedi 25 septembre 2010, les gens disparaissent. Sans qu’il n’y ait de catastrophe apocalyptique, d’origine humaine ou naturelle, ils ne sont tout simplement plus là. L’humanité s’est volatilisée.
Enfin presque, car il y a Tom, un petit garçon aux pouvoirs étranges, William qui va veiller sur lui et des extra-terrestres.

Par olivier, le 26 avril 2010

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Notre avis sur Tom et William

Laurent Lefeuvre, passionné par les super héros des années 60-70, va leur faire revivre de trépidantes aventures. Dans ce monde étrange où seuls quelques individus sont encore présents, Tom a le pouvoir de faire apparaitre des héros sortis tout droit de ces petites bande dessinées bon marché qui ont fait la joie de milliers de lecteurs et qu’il a trouvées chez son grand père.
Günnar le barbare est le premier de ceux à qui le petit garçon va faire appel comme garde du corps et exécuteur d’extra-terrestres.
Mais chaque intervention de héros a son revers, car s’il intervient dans le monde de Tom, il amène aussi une partie de son univers et donc son ou ses ennemis.

Précis et méticuleux dans l’écriture du scénario où la mise en abîme est particulièrement riche et soignée, l’auteur fait revivre les super héros à la manière des bandes dessinées des années 60 -70. Les acteurs, simples humains, de ce monde acceptent la situation sans trop se poser de questions sur cet étrange pouvoir dont est doté le jeune Tom, tout comme ils acceptent relativement facilement leur situation de survivants sans trop chercher à en connaitre la cause.
Album d’aventures mouvementées où les héros s’aperçoivent que parfois le remède est pire que le mal ou du moins qu’il peut engendrer des conséquences très fâcheuses.

Tom et William est bien plus qu’une bande dessinée d’aventures fantastique. Ce récit va bien au-delà de la première apparence, et apporte une réflexion sur le pouvoir de l’écrivain démiurge.
Quelle est la réalité de l’écrivain?
La puissance de l’écriture est telle qu’elle peut créer des mondes. Et si ce n’était pas uniquement une formule toute faite, une expression galvaudée. Si les créateurs d’univers inventés pouvaient les faire réellement exister, Dieu pourrait-il avoir le prix Goncourt pour avoir inventé l’humanité?

Laurent Lefeuvre reprends les styles d’origine des dessins de ces petits formats, et c’est tout à fait délicieux.
Le mélange des genres, le coté oldies mis en parallèle avec une mise en page très moderne et un dessin très soigné, qui suffit à créer une ambiance sans qu’aucune bulle ne soit nécessaire, est particulièrement réussi. Toujours à la limite de la rupture entre l’hommage aux bds de gare, une réflexion sur la création et une véritable aventure, Lefeuvre a su conserver une composition fragile mais parfaitement équilibrée.

Par Olivier, le 26 avril 2010

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