TOKYO GHOST (N&B)
Enfer Digital

(Tokyo Ghost 6 à 10)
Après la destruction du rêve japonais, Led Dent a retrouvé sa vie d’avant, comme homme de main musclé et expéditif de Davey, complètement avalé par les écrans perpétuellement allumés devant lui. Mais au fond de lui reste encore la mémoire de ces moments passés avec Debbie, de cette paix qu’il a laissé derrière lui. Soudain, une mystérieuse figure fait surface, voulant venger le massacre japonais. La jeune femme, désormais à la tête de la Nation Japonaise compte bien régler le compte de ceux qui ont perpétué ces méfaits…

Par fredgri, le 5 avril 2017

Notre avis sur TOKYO GHOST (N&B) #2 – Enfer Digital

Comme pour le premier volume de Tokyo Ghost Urban propose ici une version noir et blanc des planches de Murphy ! Une magnifique occasion de pouvoir admirer son travail, débarassé des couleurs (même si ces dernières sont magnifiques !)
On se rend ainsi mieux compte du sens de la composition de l’artiste, de sa façon de gérer ses masses noires, ses lumières et la dynamique générale de ses planches ! Sur bien des points, on peut même se dire que son dessin fonctionne bien mieux ainsi. C’est absolument sublime !

Mais n’oublions pas pour autant qu’au delà de l’intérêt esthétique de l’album il y a aussi le travail de Remender qui profite de ce second et dernier volume pour appuyer davantage sur les éléments de son récit. La ville est plus absurde qu’auparavant, le vice est partout, c’est même bien plus explicite avec des scènes de fellation, des tueries très démonstratives et une omniprésence des médias très agressive (et avec le N&B on découvre que Murphy n’a pas non plus lésiné sur les détails dans tout les coins !). Le propos en ressort moins subtile que dans le précédent tome, même s’il reste tout autant verbeux !
De plus, ce scénario se déroule de façon quelque peu linéaire, sans surprise.

Ça n’en reste pas moins une série qui décoiffe, mais qui pousse le lecteur à s’interroger sur le monde qui l’entoure, qui s’informatise de plus en plus, qui laisse progressivement le virtuel gagner du terrain sur l’humain, sur l’aspect le plus naturel de la vie… Bon, la réflexion ne va pas forcément plus loin que ça, ou tout du moins elle n’est pas plus subtile, toutefois, c’est intéressant et profond !

Une exceptionnelle curiosité pour les fans de Remender et Murphy, avides de belles planches à admirer sans retenue !!!

Par FredGri, le 5 avril 2017

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