TINTIN
Le sceptre d'Ottokar

Sur le banc d’un parc, Tintin trouve une sacoche. Elle appartient au professeur Alambique, dont l’adresse figure dedans.
Située dans les environs, Tintin s’y rend, et fait la connaissance du professeur, expert ès sigillographies, qui lui propose de l’accompagner en Syldavie, pays d’Europe Centrale, pour y étudier les seaux encore énigmatiques de ce pays.
Après avoir quitté le professeur, Tintin surprend une conversation à l’appartement du dessous concernant le professeur et lui-même. Intrigué, il piste un des hommes, qui le mène à un restaurant syldave.
Pensant que la coïncidence est trop grande, Tintin décide d’accepter la proposition du professeur, afin de lever le mystère.

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur TINTIN #8 – Le sceptre d’Ottokar

Difficile de ne pas voir une allusion à un certain Anschluss de triste réputation…
D’abord, la première version de cette album fut publié en 1939, quelques temps avant la déclaration de la deuxième guerre mondiale.
Ensuite, il y a le nom du traître syldave à la solde des Bordures : Müssler, dans lequel il est dur de ne pas voir une contraction de Mussolini et Hitler. Du fait qu’il s’agit d’un état centre-européen, on peut aussi y voir l’allusion aux minorités Sudètes en Tchécoslovaquie, premier pas inéluctable hélas ! vers la guerre.
Cet album est donc passionnant d’un point de vue historique. On voit qu’Hergé était très sensible aux faits politiques de son époque et que, mine de rien, il en dénonçait tout cela. On peut dire ce qu’on veut, il a eu du courage de prendre ainsi position. D’ailleurs, une autre allusion beaucoup plus évidente : Tintin s’enfuit à bord d’un Messerschmitt 109 (ou son petit frère), ce qui lui valu une censure après l’invasion de la Belgique. On sait ensuite ce qu’il advint.
Au-delà de cette dimension historique, l’album est passionnant, car la trame du complot est sacrément bien mené. Hergé mène son lecteur en bateau concernant Halambique : est-ce le vrai ? un faux ? le vrai qui est en fait un espion ? On ne découvre le pot aux roses qu’à la fin.
De même, les comploteurs communiquent souvent par téléphone ce qui fait qu’on ne voit jamais immédiatement le « traître » ; ainsi avons-nous souvent droit à des surprises.
Enfin, le dénouement est parfait avec ce qu’il faut de suspense haletant, de course-poursuite et de rebondissement pour finir en apothéose.
Bref, ce Tintin fait partie de mes préférés !

Par PATATRAK, le 2 avril 2004

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