TINTIN
L'Alph'Art

Ce jour-là, la Castafiore téléphone au château de Moulinsart. Le capitaine Haddock, bien décidé à ne pas lui parler, part en ville, laissant Tintin qui a pris l’appel continuer sa conversation avec la diva. C’est alors que pour son plus grand malheur, quelque temps après, il se retrouve quasiment nez à nez avec ladite Bianca Castafiore ! Ni une ni deux, il s’engouffre dans une boutique, une galerie d’art, pour lui échapper. Mais comme la chance n’est décidément pas de son côté ce jour-là, il s’aperçoit que cette galerie était un objectif de la journée de shopping de celle qu’il voulait éviter…

Prétextant que sa présence est due à son amour pour l’art, le capitaine Haddock fera connaissance de M. Fourcart, le propriétaire de la galerie, et de Ramon Nash, un artiste à qui il achètera un objet d’ "alph-art".

M. Fourcart apprenant qu’un ami du célèbre reporter Tintin est à ses côtés, il en profite pour prendre rendez-vous avec lui : il a d’importantes révélations à lui faire.

Mais Tintin ne le verra jamais en rendez-vous : M. Fourcart est bientôt retrouvé mort, tout comme un certain M. Monastir, également expert en art, décédé très récemment aussi. Ces deux morts sont vraiment intrigantes, et Tintin décide de mener son enquête, une enquête qui le mènera dans le monde des faussaires d’art.

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur TINTIN #24 – L’Alph’Art

Parfois, le résumé que vous trouvez sur une fiche BD résume l’histoire de A à Z. Parfois, il n’en résume que le début, vous laissant la surprise de la découverte de la suite. Avec cette fiche, c’est un peu des deux que vous avez puisque, vous n’êtes pas sans le savoir, Hergé est mort avant de terminer cette vingt-quatrième aventure de son héros Tintin le reporter. Ainsi vous avez lu ci-dessus les grandes lignes du début de l’histoire, mais personne ne saura jamais comment cette aventure aurait dû se terminer…

Déjà éditée en 1986 dans un ouvrage hors collection, cette œuvre inachevée a vu le jour sous cette nouvelle présentation (en rapport de format avec la série générale) à l’occasion du 75ème anniversaire de Tintin et Milou. Derrière cette couverture dorée, on retrouve différemment mis en page les travaux de Hergé qui permettent de savoir à quoi aurait ressemblé le début de cette aventure.

Le scénario est présenté comme le sont les pièces de théâtre publiées en livres, et est illustré par des pages de croquis plus ou moins avancées et plus ou moins surchargées d’annotations. Enfin, après cette première partie (la plus importante), des pages de croquis inédits sont proposées qui montrent des éléments de recherche préalables à la réalisation des croquis vus auparavant qui auraient dû être le support des crayonnés de la version finale.

Pas véritablement une BD, donc, mais incontestablement un ouvrage qui met à l’épreuve notre imagination : si Hergé était décédé entre deux aventures de Tintin, il y aurait eu un dernier album et point final. Là, ce travail sans fin rend Tintin encore plus immortel qu’il ne l’était déjà.

Une seule chose m’aurait probablement gêné dans cette aventure : de trop nombreux personnages découverts lors de toutes les aventures précédentes auraient figuré au « casting ». Je ne trouve pas cela nécessaire puisque pas franchement utile… M’enfin !

A noter que deux bandes dessinées ont été réalisées (par d’autres auteurs que Hergé) dans lesquelles on peut lire Tintin et l’Alph-Art jusqu’au bout. Ce ne sont pas des versions officielles, naturellement, mais… des versions pour cette fin d’aventure, il y en a finalement autant que de lecteurs !

Par Sylvestre, le 22 août 2006

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