Amour et hamburger

Je découvre Rina Piccolo avec cet album, qui est également ma première lecture des éditions La sirène. Et je dois bien avouer que ni l’une ni l’autre ne m’ont déçues à la lecture de cette bande dessinée. L’album se démarque aisément sur plusieurs points. Pour commencer, la forme de la BD est classique, mais sa couverture semi rigide est agréable, cela donne un petit côté très convivial à cet album. Ensuite, ce ne sont pas des gags en une planche ou plusieurs auxquels nous avons affaire, mais à trois strips par page. (strips = gags en trois ou quatre cases, parfois cinq dans cet album). Cela rend les pages agréables à parcourir. Il n’y a aucun ordre pour le faire, et on peut relire des pages au hasard sans trop se lasser. Enfin tout du moins, je ne me suis pas lassé des répliques de Tina, qui n’a pas son pareil pour sortir des phrases vraiment judicieuses. Bref, un grand moment de plaisir…
Comme on le dit souvent dans ma contrée : « Ca sent le vécu », et effectivement, Rina Piccolo a officié comme serveuse pendant un temps, mais elle a renoncé, n’ayant pas autant la fibre du métier que son héroïne Tina. Mais elle a aussi fait hôtesse d’accueil, on comprend donc aisément que les scènes soient si criantes de vérité.
Pour moi les dessins sont largement suffisants, on sent les émotions, les gags de situations quand ils sont présents, et autrement les mots font le reste, et avec pas moins de 151 strips qui se retrouvent dans cet album, il faut que les mots soient efficaces… L’humour de cette trentenaire (aussi bien l’auteur que l’héroïne) ne doit pas être étranger au fait que celles-ci soient canadiennes ;o) Je ne suis certes pas très objectif, mais c’est vrai que je me suis vraiment fait plaisir en lisant cette BD, car : « c’est achte vrai tout ça ! ^_^ »

Par Siam l'Archiviste, le 5 août 2003

Ah Tina ! Quel petit bout de femme attachant ! Tina est serveuse au Pepper’s Diner . Et elle pourrait mener une étude sociologique sur les clients et même sur ses collègues tant elle est sagace . En fait sa lucidité est assez réjouissante . De la critique du reality show à la mode du bio en passant par les hommes tout est prétexte à la plaisanterie.

Une Galerie épatante

On peut bien dire que parfois l’auteur ; Rina Piccolo , exagère et qu’elle est impitoyable, ça ne nous empêche pas de rire sous cape. Il faut dire que la galerie de personnages et assez réussie : Monica, l’hôtesse déjantée qui n’en fout pas une, le client obsédé par la préservations des insectes, le grincheux de service qui râle a tout bout de champ ; le cuistot aux présentations de plats parfois un peu douteuses…

Comme un parfum de vécu…

Tous ces protagonistes nous rappellent parfois un peu quelqu’un ;o)
En fait, c’est sans aucun doute parce que Rina, la maman de Tina a, elle aussi travaillé dans la restauration que l’on ressent comme des effluves , assez délicieuses d’ailleurs, de vécu. Le comique qu’il soit de situation ou décalé est omniprésent dans ses petits (s)trips très facile a lire .
On dévore Tina’s Groove en moins de deux et on en redemande. Quoi que son nom puisse suggérer, Rina Piccolo a donc tout d’une grande et sans doute un avenir prometteur !

Par Lucania, le 9 août 2003