TIMON DES BLES
Les Insurgents

Timon n’aurait pas pu faire toute la traversée tapi dans les recoins sombres des cales du Jason, mais son retour sur le pont fut accéléré par la fait qu’il a été vu lorsqu’il a jeté à la mer le corps de Le Guillou. Malgré sa condition de passager clandestin suspecté de meurtre, des vérités qu’il avait à raconter sur le compte de Rochambeau – une huile présente à bord – ont été son passeport pour la vie sauve.

Mis aux fers momentanément, l’arrivée en Amérique, à Newport, sonnera l’heure où il quittera finalement ses entraves. Sur le sol du nouveau monde, essayant toujours de conquérir fortune et gloire avec un effronté empressement en jouant pour cela de ses (soi-disant) relations et de secrets qu’il gardait, Timon des blés allait réussir à s’approcher de politiques, mais aussi de comploteurs et d’espions anglais…

Gloire et fortune… Il allait finalement vite les toucher du doigt ! Mais s’il avait su qu’autour de ce doigt allait être passé un anneau !… Sans doute ne voyait-il pas la liberté comme ça…
 

Par sylvestre, le 5 septembre 2010

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Notre avis sur TIMON DES BLES #2 – Les Insurgents

Ça y est ! Après quelques suées à bord du Jason, l’action s’est bel et bien déplacée vers l’Amérique. Mais pour autant, pas de disparition dans la nature qui tendrait à faire de notre Timon des blés un sauvageon pionnier : le jeune homme, ambitieux en diable, n’a au contraire de cesse de coller aux basques de ceux de la haute qui pourraient lui offrir son sésame vers une vie aisée. Seulement, attention, dans ces cas-là, mieux vaut miser sur le bon cheval : la diplomatie, la guerre et la politique sont des casse-tête et Timon s’apercevra qu’il n’est pas au bout de ses peines ou tout du moins qu’il n’atteindra pas forcément ses objectifs de la manière qu’il aurait souhaitée !

Aventure dans l’action mais aussi (et surtout ?) dans les textes et les dialogues, Timon reste à ce stade une histoire d’un abord assez complexe. Dès qu’il y a guerre, espions, trahisons et autres, il va sans dire que tout n’est pas clair, n’est-ce pas ? Il faut donc s’accrocher à la lecture qu’on ne conseillera peut-être pas aux plus jeunes des adolescents.

Cela dit, la bande dessinée est un tout agréable, mais sans doute sont-ce les dessins d’Erik Arnoux qui font le gros de cette impression : le talentueux et rigoureux dessinateur nous livre des planches d’un grand réalisme et nous gratifie, histoire oblige, de belles vignettes présentant des navires magnifiquement reproduits ; avis aux connaisseurs et aux amateurs !

Timon des blés montre donc toutes les qualités de la saga BD d’excellence. Le récit reste toutefois encore un peu trop dense et l’intrigue un peu trop complexe ou difficile d’accès pour que le plaisir soit complet. On espère donc que lorsque sera débroussaillé le background, que lorsque sera éclairci le contexte, l’on puisse apprécier plus encore cette histoire qui promet d’autres rebondissements aux lecteurs et d’autres dilemmes à gérer au héros Timon !
 

Par Sylvestre, le 5 septembre 2010

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