TIMON DES BLES
Le rêve d'Amérique

Né d’un riche père qui aura trop tardé à le considérer comme son fils et d’une domestique, Timon a passé toute sa jeunesse à la campagne. Enclin au bon-vivre et aux plaisirs, il a un jour décidé de partir vers Paris avec Florent, un ami qui en était originaire et qui avait su lui vanter les ambiances de la capitale.

Arrivé à Paris, grande ville dont il a pris la mesure, Timon a vite compris que si son ami s’était un temps exilé à la campagne, c’est parce qu’une vilaine affaire de meurtre lui collait encore à la peau.

Alors que le rêve américain était en vogue en cette fin du XVIIIème siècle, Timon calcula qu’embarquer avec son ami pour le nouveau monde serait une manière pour Florent d’échapper à ses ennemis. Mais le destin en voulut autrement et Florent fut rattrapé par ses fautes : il mourut des suites d’un attentat…

La guerre en Amérique était le triste motif du départ à l’aventure de nombreux jeunes hommes. Timon avait cependant trop rêvé de traverser l’Atlantique pour que la mort de son ami lui fasse changer d’avis : il réussit à se hisser à bord d’un navire…
 

Par sylvestre, le 5 septembre 2010

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Notre avis sur TIMON DES BLES #1 – Le rêve d’Amérique

Les destins de quidams accompagnent l’Histoire en marche dans la collection Vécu des éditions Glénat, et avec Timon des blés, c’est l’aventure d’un jeune paysan qui nous est contée, prenant sa source dans une France à la veille d’être secouée par la Révolution pour continuer outre-Atlantique sur le sol d’une Amérique où Anglais et Français se font la guerre.

Ce tome 1 se déroule exclusivement en France, mais son titre prépare à la suite. C’est tant mieux parce que si on n’avait pas la promesse d’aventures et de grands espaces, on aurait peut-être un peu plus de mal à apprécier cet album.

Le scénario y est en effet pluriel, et on a presque tendance à se dire que Daniel Bardet a dû voir vivre son héros avant de savoir où il voulait vraiment l’emmener. Quittant sa campagne avec du sang sur les mains, on le suit dans sa fuite au cours de laquelle il se fait enrôler dans une bande de brigands. Ça aurait pu faire une histoire, mais non : changement. Timon arrive ensuite sur Paris et aurait pu avoir moult choses à y faire ou à y vivre. Là encore, changement : son ami Florent y meurt, mettant un terme à cette piste qu’on suivait d’aventure en binôme. Et tout ça pour (enfin) le voir embarquer vers l’Amérique. Beaucoup de choses, donc, dans ce premier tome, mais peut-être trop d’éléments qui ne seront pas utiles pour la suite ou qui n’apportent pas grand-chose sinon des péripéties ponctuelles. Le fait que Timon ait quitté son père en le reniant peut laisser penser que la fin de la saga le verra revenir en bon fils ayant réussi… Ça bouclerait la boucle, mais là, ça partait un peu dans tous les sens… M’enfin.

Scénario avec quelques inutilités, donc, mais ambitieux, dirons-nous plutôt. Textes et dialogues bien travaillés, bravo. Et dessin d’Erik Arnoux, très précis, très joli et donc très prometteur, chouette !

Un tome 1 qu’on appréciera sans doute plus à la relecture ou lorsqu’on sera plus avancés dans l’histoire. Un tome 1 qu’on terminera en voulant enfin embarquer nous aussi vers cette Amérique où l’on espère que les aventures de Timon des blés nous feront vibrer.
 

Par Sylvestre, le 5 septembre 2010

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