TIF ET TONDU - L'INTEGRALE
Crimes ordinaires

Le Sud-Est de la France.
L’aéroport de Nice. Tif et Tondu débarquent d’un avion et sont accueillis par un couple d’amis, Pierre et Marie-Jeanne, qui les logent le temps de l’enquête qui les a amenés dans la région. Ils travaillent pour le compte d’un Holding Trust, une société financière de placement de fonds. Ces derniers ont trouvé un virus dans le logiciel principal. Ce programme pirate permet d’avoir accès à des données confidentielles. Tif et  Tondu doivent retrouver le gars qui est derrière tout ça.
Alors que Pierre, qui est pompier volontaire, les amène faire un tour en avion de tourisme pour découvrir le lieu où le pirate travaille, il repère la maison d’un certain Rozet, qui travaille dans l’import-export. Mais au loin, ils peuvent voir un nuage de fumées. Un incendie s’est déclenché dans la vallée Piquetigue. Pierre doit mettre fin à cette reconnaissance aérienne et rejoindre son poste. Tif et Tondu empruntent son 4 x 4 pour poursuivre l’enquête…

 

Par berthold, le 23 octobre 2012

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2 avis sur TIF ET TONDU – L’INTEGRALE #12 – Crimes ordinaires

Will a laissé Tif et Tondu pour faire d’autres bandes dessinées qui paraitront dans la collection Aire Libre. L’auteur veut montrer une autre facette de son talent. Stephen Desberg qui a été son scénariste sur cette série, laisse aussi tomber les deux détectives pour écrire d’autres scénarios.
Au début des années 1990, Tif et Tondu sont quasiment " à la retraite". Il faut pour la maison Dupuis trouver deux auteurs capable de relancer la machine.
Après quelques essais graphiques, ils choisiront un certain Sikorski et pour écrire de nouvelles aventures, c’est Denis Lapière qui en a dorénavant la charge.

Le douzième tome de l’intégrale Tif et Tondu nous fait donc découvrir les premiers travaux de cette nouvelle équipe artistique.
Sous le titre "Crimes ordinaires", nous retrouvons les trois tomes suivants :

Prise d’otages : qui reprend les récits courts.

A feu et à sang, le premier "long".

L’assassin des trois villes soeurs.

D’entrée, on sent que Lapière a surtout voulu s’inscrire dans la réalité et rester proche du récit policier. Les histoires courtes nous font découvrir les premiers travaux des deux hommes. Mais d’emblée, le lecteur sait que Tif et Tondu sont entre de bonnes mains. Les histoires de Lapière sont prenantes et intéressantes. Il sait aussi s’inspirer de faits réels pour imaginer une histoire. Prise d’otages en est la preuve.
Puis, A feu et à sang nous entraine dans un récit plus proche de l’aventure que du policier, même s’il y a une enquête en cours menée par nos deux détectives.
L’ambiance de ce récit est bien prenante.

Avec L’assassin des trois villes sœurs, qui est mon histoire préférée de ce volume, nous avons droit à une bonne enquête policière avec une ambiance, une atmosphère digne de ce nom.

Lapière va même donner une petite amie à Tondu comme on va le voir dans L’assassin des trois villes sœurs. Tif restant le play-boy, le dragueur de service.

Le lecteur note aussi l’évolution du trait de Sikorski sur la série. Il améliore son style pour être au top sur L’assassin des trois villes sœurs. Il donne du rythme, sait placer l’ambiance et se sortir du giron du graphisme de Will pour faire de Tif et Tondu ses personnages.

Ce volume est là encore servi avec des documents et dessins divers. Le tout étant fort passionnant pour les amateurs.
Ce tome, cette intégrale fait partie des indispensables qu’il faut avoir dans sa bibliothèque.
Lecture recommandée en attendant le dernier volume de ‘intégrale Tif et Tondu" à venir.

Par BERTHOLD, le 23 octobre 2012

Tif et Tondu, c’est tout à fait le genre de série que je lisais ado, dans un coin de la bibliothèque municipale. Un peu comme Ric Hochet, Yoko Tsuno ou Gil Jourdan. Ces héros inaltérables, qui font partie du paysage de la BD franco belge et qu’on aime retrouver tout simplement, tout en sachant qu’en effet ça ne va rien révolutionner, mais qu’importe !
Cette douzième Intégrale a donc été pour moi le moyen de retrouver, en quelques sorte, des vieux potes perdus de vue. Je savais que les auteurs n’étaient plus les mêmes et que ce volume avec un côté "transition"… Mais il y avait Denis Lapière, de quoi partir en toute confiance !

Et en fin de compte, je crois que c’est le volume idéal pour revenir vers un "univers" oublié depuis pas mal de temps. En effet, on assiste aux premiers pas de cette nouvelle équipe, on lit les 6 premières histoires courtes qu’ils ont du créer pour le magazine Spirou avant de se lancer sur les deux albums qui suivent. Et ces courts récits permettent de rebaliser le terrain, de reprendre contact avec les personnages, leur caractère, leurs petites habitudes. Mais surtout c’est le moment ou Lapière et Sikorski redéfinissent le ton de la série.
Oh, ils ne changent pas forcément grand chose, il faut dire qu’ils sont très encadrés éditorialement, c’est juste que, tout de même, ils se réapproprient tout ça, ils amènent une ambiance générale avec leur regard.

Le ton des histoires, tout en soulevant par-ci par-là des sujets plus graves (comme l’abandon des enfants, la drogue, les incendies criminels dans le Sud…), est donc très enlevé, très bien rythmé et entraînant. Lapière confirme ainsi, même si ici il en était au début de sa carrière, qu’il est très à l’aise dans cette reprise.
Les courts récits vont à l’essentiel tout en ayant assez de latitude pour développer des éléments plus anecdotiques, plus intimes, et renforcer ainsi le background des personnages. Le scénariste connait son boulot, il sait doser très habilement ses ingrédients et mine de rien, on commence très vite à s’attacher à ces deux détectives associés.

Graphiquement, le style de Sikorsky évolue vraiment très bien pour trouver ses marques et gagner en fluidité lui aussi. C’est très dynamique, avec un sens du détail, du cadrage qui fait mouche tout de suite. En plus j’aime beaucoup cet encrage en ligne claire, vif tout en restant très classique !

J’ai donc réellement adoré découvrir ces nouvelles histoires, suivre les traces de ces deux personnages affectueux.
C’est en ça aussi que le rédactionnel au début du volume est intéressant, on a l’envers du décor, les petites confidences, on peut lire les deux histoires inédites en albums, on peut voir des pages ébauchées pour un récits refusé, mais surtout on a tout dans l’ordre chronologique ! Dupuis continue de nous proposer de très belles intégrales, remarquablement bien éditées.
Je n’ai pas forcément eu l’impression de retourner dans mon coin de bibliothèque, car, quand même, cette lecture a perdu son côté exclusivement "pour ado" pour gagner une nouvelle dimension, plus inter-générationnelle. J’aurais bien envie de revenir lire les autres volumes, par exemple…
Plus qu’un volume après celui là…
A lire, tranquillement installé devant un bon thé, un temps de pluie (elle arrive !)

Par FredGri, le 29 octobre 2012

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