Ticonderoga - Coffret volume 1 & 2

Le 4 septembre 1812, Caleb Lee, 72 ans, est touché à la tête lorsque son capitaine, Decatur, s’empare de la Macedonian, une des frégates britanniques les plus puissantes. Le capitaine fait débarquer Caleb pour le faire rapatrier auprès de sa famille. Mais, Caleb ne meurt pas comme prévu, au contraire, il se fait dorloter par sa petite famille. Il décide d’arrêter de bourlinguer, il est temps pour lui de se poser. Pour s’occuper, il écrit son histoire, qui commence en 1754.
Lee est alors un jeune garçon de 15 ans. Pour montrer sa bravoure et pour épater une jeune fille, il s’engage et rejoint le 489, une compagnie manquant d’officiers. Caleb, malgré son âge, instruit les hommes et gagner ses premiers galons.
C’est à ce moment là qu’il fait la connaissance d’un autre jeune garçon, un éclaireur et chasseur qui se nomme Joe Flint, plus connu sour le nom de Ticonderoga. Il vient mettre en garde le général Braddock à propos de sa façon de faire la guerre aux indiens, surtout face aux hurons…

Par berthold, le 5 juin 2018

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Notre avis sur Ticonderoga – Coffret volume 1 & 2

Ticonderoga est un chef d’œuvre écrit et illustré par Hector Oesterheld et Hugo Pratt, qui parait pour la première fois en Argentine en 1957, dans le mensuel argentin Frontera. Cette oeuvre a été publiée en France pour la première fois, dans la revue Kwaï, sous le titre Les aventures d’Alain Blanville, en 1959. Le texte avait même été modifié par l’éditeur. En 1982, Les Humanoides Associes proposent une version plus proche de la vision d’Oesterheld et Pratt. Depuis, plus aucune nouvelle édition. L’oeuvre semblait perdue à jamais.
Mais voilà que Casterman propose une nouvelle édition, sous coffret, en deux volumes. Grâce à un travail de recherche titanesque, à partir de vieux materiaux, ce récit peut être de nouveau mis sur le marché.
Le premier volume est en format à l’italienne, tandis que le second est dans un format classique.
On peut même retrouver quelques originaux en fin de volumes. Ainsi, on peut admirer le magnifique travail d’Hugo Pratt dans les années 1950.

Ce récit permet de voir que cela a été un prémice à Wheeling, l’autre chef d’oeuvre de Pratt. D’ailleurs, Hugo Pratt permettra ensuite à Ticonderoga et Simon Kenton de se rencontrer dans Wheeling.
Nous sentons l’influence de Fenimore Cooper dans ce récit, mais surtout, nous pouvons voir la passion du créateur de Corto Maltese pour cette période historique. C’est très bien documenté, bien travaillé (il y a aussi des travaux de recherches sur les costume des indiens ou encore sur leur teepee).
On peut admirer l’excellent travail pour donner vie à ces soldats anglais et français, qui s’affrontent sur les champs de bataille, mais surtout, l’authenticité à ces amérindiens !

L’histoire d’Oesterheld est excellente. Même avec l’âge, le récit a gardé de sa force. Les personnages ont de la présence et dégagent une certaine aura. Le dessin de Pratt gagne encore en maturité avec l’âge, il s’en dégage une certaine puissance visuelle. Les combats sont souvent impressionnants, les scènes dans les forêts, sur les rivières sont de toute beauté.

Ce qui est dommage, c’est que Casterman ne publie que la partie illustrée par Hugo Pratt. Mais pas la suite qui fut continuée après son départ par d’autres artistes. Mais, profitons en pour les remercier, c’est du très beau boulot, un plaisir de lire et de découvrir l’histoire de Ticonderoga.
Un chef d’œuvre à posséder dans toute bonne bibliothèque.

 

Par BERTHOLD, le 5 juin 2018

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