THERMAE ROMAE
Volume 1

Lucius Modestus est architecte romain, sous le règne de l’empereur Hadrien. En cet an 131 de notre ère, il est furieux et désespéré car il vient d’être renvoyé du cabinet pour lequel il travaillait. On lui reproche son manque d’inspiration et ses idées d’un autre âge.

Alors qu’il médite sur la situation, il croise dans la rue son ami Marcus. Pour lui changer les idées, ce dernier l’invite aux bains publics.

Alors que Lucius plonge la tête sous l’eau pour échapper au vacarme ambiant, il découvre au fond du bassin un drôle de trou. Est-ce une bouche d’évacuation ? En s’approchant, il est aspiré. Lorsque Lucius sort la tête de l’eau, il se trouve au XXIe siècle, dans un bain public japonais. Pour lui, le choc est rude. Il ne comprend pas où il a pu atterrir. Mais il a un esprit d’observation incroyable. Lucius note quelques bonnes idées qui pourraient faire fureur dans les bains romains. “Incroyable, se dit-il. Quel est ce peuple aux visages plats dont la culture est aussi avancée ???”

Quelques instants plus tard, il se réveille dans le bain romain. Son ami est paniqué car il a eu peur pour lui, le trouvant inconscient. Mais Lucius n’en a cure, il fonce déjà à son étude pour mettre en pratique des idées qu’il a piochées chez les visages plats.

Par legoffe, le 7 avril 2012

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2 avis sur THERMAE ROMAE #1 – Volume 1

Cette série est un véritable phénomène au Japon, où elle s’est déjà vendue à plus de 5 millions d’exemplaires. Elle a même reçu le fameux prix Osamu Tezuka en 2010. Aura-t-elle le même succès en France ? Pourquoi pas, même s’il faut avouer que l’intérêt des Français pour les bains publics n’est pas le même qu’au Japon où il s’agit d’un véritable phénomène culturel.

L’auteur de ce manga est une femme, Mari Yamazaki, qui a vécu un temps à Florence et a épousé un Italien. Si elle vit maintenant aux Etats-Unis, elle n’a pas oublié ce point commun qui existe entre la Rome Antique et le Japon Moderne, celui de la passion pour les bains et les thermes. Elle en a donc fait une série manga.
Il fallait oser ! Une fois encore, nous constatons que les Japonais sont capables de réaliser des bandes dessinées sur tous les sujets… Yamazaki aurait tort de s’en priver puisque cela fonctionne plutôt bien.

Nous partons donc à la découverte de cette culture à travers les yeux de Lucius, qui va faire des aller-retours temporels entre son époque et la notre, sans jamais comprendre (au moins pour l’instant) qu’il voyage dans le temps. Il est persuadé, lui, de voyager dans l’espace, découvrant une autre culture avancée dont il n’a jamais entendu parler.
Cela amène bien des situations cocasse. L’auteur joue beaucoup sur l’humour, lâchant ce Romain et son esprit de supériorité dans un Japon qui a des siècles d’avance sur lui.

Pourtant, si c’est le Romain qui est présenté comme orgueilleux, ne peut-on pas en dire autant de l’auteur ou de l’éditeur qui, finalement, valorisent à leur manière leur savoir-faire national, capable d’aller “inspirer” l’Empire romain ?

La mangaka se garde toutefois bien de faire affronter à Lucius le monde extérieur, qui viendrait trop perturber notre héros. Il n’est donc jamais confronté aux révolutions de notre époque comme le téléphone, la télévision ou la voiture.

Le manga est assez récréatif et se lit très bien, même pour un non amateur de bains publics ! Il est, par ailleurs, servi par des graphismes assez plaisants.

Il faudra toutefois voir comment Yamazaki parvient à faire perdurer sa série dans le temps (elle est prévue en six volumes) car le scénario repose sur un mode assez répétitif. A chaque chapitre, Lucius est entraîné accidentellement dans le futur et, chaque fois, il en revient avec une nouvelle idée qui va révolutionner les bains romains. Si cela est amusant (et même instructif), il faudra un peu d’inventivité à l’auteur pour renouveler la formule et nous donner envie de poursuivre l’aventure.

En tout cas, pour l’instant, vous pouvez plonger dans ce grand bain ; vous passerez un agréable moment de détente et c’est bien là l’essentiel. Et si cette aventure antique vous plait, sachez que Casterman a sorti simultanément les deux premiers tomes.

Par Legoffe, le 7 avril 2012

Depuis quelques temps je cherche des idées de lecture dans les rayons manga, histoire de varier les plaisirs, de découvrir des séries qui sortent des archétypes qui me freinent habituellement ! Je suis donc tombé sur cette série qui m’a intrigué.
Tout d’abord, le graphisme très soigné fait la part belle aux architectures, même si on retrouve une petite propension aux expressions grimaçantes. Néanmoins, c’est très soigné et cette précision est parfaitement en raccord avec le sujet très didactique qui tend à expliquer l’importance des bains publics chez les romains dans l’antiquité et dans le Japon moderne, avec tout les détails nécessaires, les différents concepts…
Bon, c’est vrai qu’en contre partie, d’un point de vue extérieur on peut être légèrement hermétique à tout ça, d’autant que tout le "récit" porte la dessus et sur rien d’autre.
Car, voilà, l’intrigue principale est assez mince, servant principalement de passerelle entre les différentes découvertes de Lucius. Il y a tout de même une intéressante progression dans ce récit, on passe des bains assez communs, pour ensuite voir l’individu y prendre davantage de place et en arriver ainsi aux bains personnels. Ce qui amène l’auteur à se poser des questions sur la notion du confort, du bien-être, sur cette individualité encore assez marginale à cette époque. Et ces concepts "modernes" que le héros va "piquer" aux japonais (évidemment, on sent tout de même qu’il y a des impératifs culturels, ce qui explique peut-être une grande partie du succès de ce manga !) vont l’aider à révolutionner fondamentalement les thermes romains (même si cela reste de la fiction)…

Bref, c’est très intéressant comme lecture, même si en effet je me demande si cet intérêt va tenir jusqu’au bout et si le concept va savoir se renouveler progressivement.

Alors, oui, c’est un plaisir de découvrir, pour un lecteur de manga novice comme moi, qu’il peut être intéressant de gratter derrière cette façade d’à priori, qu’il y a tout un tas de très bonnes séries au delà de cette barrière rébarbative à base de Naruto ou Jojo !
Très conseillé !

Par FredGri, le 12 mars 2013

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