THERAPIE DE GROUPE
Ce qui se conçoit bien

Jean-Eudes de Cageot-Goujon, plus connu sous le nom de "Manu Larcenet" et ex-star de la BD, ne trouve plus d’idée du siècle digne de ce nom. Il est passé de la case "incomparable génie de l’art séquentiel international" à celui de "Artiste fini". Il décide de faire un break, en accord avec la société et de s’installer dans une résidence tranquille nommée Les Petits Oiseaux Joyeux, une clinique psychiatrique pour fous. Là, il espère trouver la voie et l’idée du siècle pour se relancer…

Par berthold, le 24 janvier 2021

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Notre avis sur THERAPIE DE GROUPE #2 – Ce qui se conçoit bien

Qu’est ce que c’est bon de retrouver Jean-Eudes de Cageot-Goujon dans ce second tome.

Ce qui se conçoit bien est bien meilleur que le tome précédent, qui était déjà très bon. Crise de fous rires garanties avec les tribulations de ce pauvre Manu qui tente de retrouver une vie sereine après avoir trouvé l’idée du siècle qui relancera sa carrière et refera de lui une grande star.
Il y a de grands moments dans ces pages. Je repense aux délires avec Charles Baudelaire et son Albatros. Saviez-vous que le poète voulait faire des suites aux aventures de son albatros, mais qu’un autre "auteur" l’a tué, du coup, plus de possiblités d’utiliser le personnage. Et pourtant, Albatrosman aurait été une bonne idée.
Nous le suivons dans ces pérégrinations, dans les couloirs, à la recherche de son "dealer", ou lors de sa participation à l’atelier dessin animé par Marie-Apollina. Les délires autour de AlbatrosMan ou encore ce western avec le gang "Van Gogh" sont de grands moments. Cette psychanalise est une bonne mise en abime sur l’art et la création. Larcenet fait fort, son talent de conteur et sa verve font aussi la force de ce récit.

Outre son talent de scénariste, on redécouvre son talent de dessinateur. Les choix graphiques, la mise en couleurs, la mise en scène, on en a plein les mirettes avec ce délire "psychanalidélique". Les personnages sont très expressifs, leurs postures, les situations dans laquelle ils se trouvent, nous font rire tout en glissant ce qu’il faut de réflexion.

Un excellent second tome, une vraie réussite. Entre psychanalise, folie montypythonesque et délire rubriqueàbracien, Larcenet nous entraine dans un joyeux voyage au sein de la création.

Par BERTHOLD, le 24 janvier 2021

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