THEODORE POUSSIN
La vallée des roses

Un album assez particulier qui nous ramène vers la jeunesse de Theodore entre 1909 et 1914 (il avait alors entre 7 et 12 ans), son père est alors capitaine de bateau, une fonction qui l’oblige à de longues absences tandis que sa famille déménage à Rosendaël. Theodore va donc entrer dans une école privées tenues par des frères, il y rencontre son grand ami Clacquin. Chez eux, ils partagent leur maison avec ses grands parents.
La vie de Theodore, auprès de ses parents et de sa petite sœur Camille est des plus heureuses, il commence néanmoins à rêver d’aventure, de pirates qui se battent sur les dunes, de grands voyages…

Par fredgri, le 4 mai 2013

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Notre avis sur THEODORE POUSSIN #7 – La vallée des roses

Quand Le Gall évoque le souhait de faire un album en couleur directe Dupuis lui propose d’abord de publier ce projet chez Aire Libre. Mais le dessinateur se dit qu’il est important de marquer ce septième tome, qu’il se distingue des autres, qu’il y a un avant et un après.
En effet, Théodore a vécu jusque là des aventures ponctuées de mille et un dangers, il en est revenu indemne et bien plus mure qu’il ne l’était en partant. Néanmoins, l’aventure n’a pas fini de l’appeler. Malgré tout, depuis qu’il est revenu à Dunkerque il semble avoir aussi besoin de se ressourcer, de reprendre pied !
Cet album très particulier nous entraîne alors vers les souvenirs du jeune homme qui évoque en voix off cette jeunesse heureuse et quelque peu insouciante. On le voit jouer avec sa sœur, lui faire partager ces rêves de pirates, on rencontre sa famille et les liens très forts qui les rassemblent et dans les yeux de ce gamin c’est un pays qui se reflète, une période assez faste qui est trop vite interrompue par la violence de la guerre, même si Theodore ne voit tout que d’assez loin !

On a du mal à croire qu’il s’agit ici d’un galop d’essai pour Frank Le Gall tant tout est superbement exécuté, avec une subtilité très émouvante, vibrante de vie, de ces petits détails qui ne sont rien mais qui habitent pourtant chaque moments passés à juste regarder ces cases fascinantes !

Cet album se lit donc comme une très belle parenthèse dans une série déjà exceptionnelle. On n’apprend rien de bien fondamental, si ce n’est que ce Theodore est décidément des plus attachants, le copain avec qui on pourrait avoir couru dans le sable, l’épée en bois à la main !

Si Theodore Poussin est une série à découvrir sans plus attendre (et les 3 Intégrales pas très chers devraient achever de vous convaincre) c’est principalement pour le regard d’une incroyable finesse que porte cet auteur sur les rêves de son héros, et aussi pour la richesse et la variété des atmosphères qu’il développe dans ces albums.
Une lecture indispensable qui peut très bien démarrer avec ce qui reste pour moi le meilleur album de la série, sans hésitation !

Par FredGri, le 4 mai 2013

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