THEODORE POUSSIN - L'INTEGRALE
L'intégrale volume 2

Ce second volume de l’intégrale de Théodore Poussin rassemble les quatre titres suivants :
Le Trésor du Rajah blanc (tome 5)
Un passager porté disparu (tome 6)
La Vallée des roses (tome 7)
La maison dans l’Île (tome 8)

Par melville, le 5 septembre 2011

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Notre avis sur THEODORE POUSSIN – L’INTEGRALE #2 – L’intégrale volume 2

Dans son album Voyage aux îles de la Désolation (Futuropolis), Emmanuel Lepage dit : « Ce qui est étrange avec le voyage, c’est qu’on ne comprend qu’après – et encore pas toujours – ce qu’on est allé chercher. ». Si on devait résumer Les aventures de Théodore Poussin en une phrase, je pense que cette citation s’y prêterait bien. Le voyage comme quête de l‘inconnu est au cœur même du récit de Frank Le Gall, et c’est ce qui en un sens m’amène à penser que le personnage de Théodore Poussin est bien plus proche de celui de Corto Maltese d’Hugo Pratt que de Tintin de Hergé. Sans pour autant que ces derniers se confondent, tous deux semblent comme aller aux devants de leurs propres aventures et en acceptent pleinement la part métaphysique. A ce propos il est intéressant de constater le parallèle qu’il est possible de dresser entre Novembre et Raspoutine.

Cette intégrale regroupe les tomes 5 à 8 de la série qui marque une évolution dans le personnage de Théodore Poussin comme l’explique Franck Bouysse dans sa très instructive préface (qui comme bien souvent est d’autant plus intéressante qu’on la lit après avoir lu ce sur quoi elle parle). Après avoir exploré l’Orient (de Capitaine Stenne à Un passager porté disparu), Le Gall conduit son personnage dans un voyage encore plus directement introspectif en explorant le souvenir dans La Vallée des roses et le rêve dans La maison dans l’île.

Dans la tradition de la ligne claire, Théodore Poussin est une série de bande dessinée très écrite. Mais il est réellement intéressant de voir la manière dont Frank Le Gall se réapproprie ses codes pour au final renouveler le genre de l’intérieur. Son dessin est clair, limpide, mais en même temps foisonnant de détails et imprégné d’un profond sens narratif. Des planches de Le Gall émane une magie qui vous enveloppe. Superbe !

Comme je l’avais dit pour le premier volet de l’intégrale, Théodore Poussin est un chef-d’œuvre du neuvième art. Un incontournable de la bande dessinée à posséder d’urgence.

Par melville, le 5 septembre 2011

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