The New World

(The New World 1 à 5)
lui, il s’appelle Kirby Miyazaki, c’est un jeune hacker végan, qui vit avec son père et qui vient de pirater l’une des plus grosses chaînes de TV. Elle, elle s’appelle Stella Maris, elle travaille pour la police, spécialisée dans les opérations d’intervention en télé réalité, c’est une super star du petit écran. Elle vit seule, avec son chat, surveillée 7j/7. Ils vivent tous les deux aux Etats Unis, en 2037, après la seconde guerre civile, le pays a subit cinq explosions nucléaires qui ont éliminé toute forme gouvernementale, laissant les sociétés privées se partager le territoire.
Nous sommes au cœur de The New California. Kirby et Stella se croisent pendant une soirée, ils tombent tout de suite amoureux, ils décident de fuir ensemble…

Par fredgri, le 9 mars 2023

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Notre avis sur The New World

Réunir en une mini-série deux auteurs à surveiller de très près, il faut avouer que c’était tentant. D’une part le scénariste Ales Kot, qui a pas mal travaillé chez Marvel, mais qui se distingue surtout sur ses projets indés, comme la série Zero, Material, Days of Hate, The Surface ou il est bien plus audacieux et intéressant. D’autre part, on a Trad Moore, qui a su intelligemment se débarrasser des tics graphiques de Luther Strode pour développer un dessin hors norme extrêmement personnel, comme on a pu le voir sur Silver Surfer Black ou l’actuelle mini-série sur Doctor Strange. Le mélange promettait d’être passionnant !

Et il faut bien admettre que même si Kot semble s’être un peu assagi, ce volume est une très agréable surprise qui mérite amplement d’être redécouverte. On plonge ainsi dans une société futuriste, entièrement régie par les médias, autour d’une succession de reality show qui mettent en scène notamment des interventions policières orchestrées comme des émissions, avec une star qui anime le tout. Bien évidemment, en parallèle il y a aussi ceux qui contestent cette apparente utopie qui fige les "consommateurs" derrière leurs écrans. Toutefois, la petite morale de Kot ne va pas beaucoup plus loin, au final, il s’agit bien plus du destin de deux personnages englués dans des modèles qui leur sont soit imposés, comme pour Stella, soit qu’ils s’imposent progressivement, comme Kirby. Ensemble, sous couvert de fuir l’armée privée envoyée par le grand-père de la jeune femme, ils vont apprendre à réellement s’aimer en fuyant ce monde stérile qui était leur lot jusque là. Malgré tout, le graphisme de Tradd Moore transcende complètement le propos, le faisant basculer dans une sorte de road movie psychédélique intimiste en diable. C’est beau, avec des idées narratives incroyables et une pèche générale qui nous éblouit tout de suite.

The New World fait partie de ces projets passés inaperçus qui mériteraient pourtant d’être davantage mis en avant et peut-être même, un jour, d’être traduits, qui sait…

Vivement recommandé !

Par FredGri, le 9 mars 2023

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