THE MASSIVE (VO)
Subcontinental

(The Massive 7 à 12)
Deux arcs dans ce volume. Le premier, "Subcontinental", amène les membres du Kapital à aborder sur la station Moksha, un amalgame de plusieurs plateforme en pleine mer, afin de permettre à toute une population de coexister, en paix, loin de toute injonction extérieure. Seulement, cette paix, ils y tiennent beaucoup et même s’ils respectent l’organisation Nine Waves de Cal ils gardent leur distance… Le deuxième, "Polaris", constitué de trois "stand alone" nous ramène vers l’incessante recherche du Massive par le Kapital, ainsi que sur l’usure des un et des autres, au fil du temps…

Par fredgri, le 8 décembre 2013

Notre avis sur THE MASSIVE (VO) #2 – Subcontinental

The Massive reste une série fascinante par la force des atmosphères très différentes que développent Wood et les artistes qui l’accompagnent. Dans ce deuxième volume, l’ambiance est néanmoins plus posée, moins transcendante. Wood s’attarde sur les motivations de Cal, sur celles de ses compagnons de route. Il s’interroge sur le monde et ses bouleversements, fait des parallèles avec les conflits qui dégénèrent, qui dessinent le profil d’une planète qui dérape, d’une humanité qui se condamne elle même, inexorablement.
On retrouve donc le Brian Wood concerné et engagé de DMZ, par exemple, et d’ailleurs l’analogie ne s’arrête pas là, même si l’ambiance est quelque peu différente. Mais Wood dresse un constat en devenir assez amer et dur sur le futur de la planète et sur les conséquences de cette dérive. En même temps, encore une fois, entre deux arcs de 3 numéros il propose 3 stand alone qui reviennent brièvement sur des points plus précis, qu’il s’agisse comme ici de Cal qui découvre que certains membres du Kapital sont fatigués part cette recherche, qu’ils ont envie de revenir sur terre, auprès des leurs, qu’il soit question des changements dans la biodiversité aquatique ou simplement de Cal qui se meurt doucement… Le fond est d’une très grande subtilité avec un regard très fin sur les différents protagonistes.

The Massive continue son bout de chemin, à son rythme, en gardant son intégrité.
C’est très cohérent, un brin activiste et c’est passionnant. Loin des modes du moment, Brian Wood démontre qu’une série peut rester ambitieuse sans pour autant tomber dans le panneau des effets de style gratuits. Il reste sobre et particulièrement efficace, accompagné ici par des graphistes très bien adaptés !
Qu’il s’agisse de Gary Brown, en passe de devenir le dessinateur régulier (avec un style qui tend légèrement vers celui du cover artiste John Paul Leon), de Erskine, de Zezelj ou Shalvey, tous ont une présence incroyable sur leurs planches ! Mêlant une approche très réaliste avec un art de la concision très efficace !

Une série très vivement conseillé, histoire de sortir des sentiers battus et appréhender le monde d’un point de vue nettement moins officiel et démago que ce qu’on a l’habitude de nous servir tout cuit aux infos !
Ne passez pas à côté !

Par FredGri, le 8 décembre 2013

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