THE GOON
Chinatown

Une nouvelle menace plane sur l’empire du Goon. Un mystérieux personnage menace ses affaires et s’en prend à ses amis. Mais pendant que le Goon tente de reprendre la main sur son business, les pires moments de son passé refond surface…

Par Arneau, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur THE GOON #6 – Chinatown

Après un précédent album marqué par plusieurs contributions d’auteurs, plus ou moins inspirés, Eric Powell revient aux affaires dans ce sixième opus. Et c’est pour le meilleur !
Dans ce « Chinatown », l’auteur donne tout de suite le ton avec une note d’introduction des plus claires, « Ce qui suit n’est pas drôle ». Powell délaisse son humour absurde et loufoque pour nous livrer une histoire noire, de celle qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. Le Goon se retrouve, une fois de plus, menacé par un Bad Guy qui veut lui prendre son territoire. Une histoire de femme, vient alors tout compliquer et fera écho au passé du personnage, que l’on découvrira par de multiples flash-back. Lutte entre gangsters, violence et femmes fatales, tous les ingrédients sont réunis pour un récit classique que l’auteur réussit à magnifier grâce à son univers incroyable et à son talent. Côté dessin, l’auteur réussit encore des prouesses avec une narration sans faille et des séquences en sépia qui sont à tomber. Après de multiples rebondissements, il nous livre une séquence finale bouleversante qui meurtrira le Goon autant que votre cœur. Avec cette BD, l’auteur continue à construire son personnage brique par brique et le rend profondément humain malgré ses allures de brute épaisse.
Ce Chinatown nous démontre qu’Eric Powell met toutes ses tripes et son cœur dans ses histoires et peut être comparé à des artistes comme Mike Mignola, Peter Jackson ou Guillermo Del Toro. Il partage avec eux une sincérité de tous les instants et une capacité à transcender le genre dans lequel ils évoluent. Eric Powell se présente désormais comme un auteur majeur de la bande-dessinée, média qu’il respecte profondément et à qui il fait une bien fou.

Pour ceux qui auraient encore des doutes, sachez que, pour cette histoire, l’auteur a obtenu les Eisner Award 2008 du « Meilleur dessin » et « Meilleur scénario ». Rien que ça !

Par Arneau, le 16 mars 2009

Publicité