THE FADE OUT
Act One

(The Fade out 1 à 4)
Après une nuit bien arrosée, dont il ne se souvient finalement pas grand chose, le scénariste Charlie Parish se réveille dans un hôtel et découvre dans la salle de bain le corps de la starlette Valeria Sommers, la gorge tranchée… Il réussit à partir en effaçant toute trace de son passage, mais découvre plus tard, dans les journaux, que la jeune femme aurait été retrouvée pendue dans son appartement… Bien décidé à découvrir ce qu’il s’est réellement passé cette fameuse nuit, et la raison pour laquelle on a absolument voulu dissimuler le meurtre de Valeria, Charlie commence à fouiller… Le monde hollywoodien est en pleine effervescence, nous sommes en 1948, et la chasse aux sorcières vient de commencer…

Par fredgri, le 26 juillet 2018

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Notre avis sur THE FADE OUT #1 – Act One

En digne héritier des grands maîtres du récit noir des années 40/50, Ed Brubaker nous livre, avec son fidèle complice Sean Phillips une nouvelle histoire de starlette assassinée, ambiance 40’s… On se croirait dans un bon Chandler ou un Hammett de la grande époque !

Et c’est certainement tout ce qui fait le charme de ce que produit ce duo de choc, un mélange de polar classique, d’intrigues assez basiques et d’une touche de modernité très bien vu et très efficace !
Il ne faut en effet pas s’attendre à trouver un récit extrêmement original, car ça n’est visiblement pas l’optique, il s’agit bien plus de perpétuer un héritage hardboiled qui nous entraîne dans des ambiances surannées ou se reflète une époque ambiguë, faite de manigances, de corruption, de dénonciations, ou les jeunes acteurs ou les scénaristes ne sont que des pions interchangeables dont le nom disparait aussi vite qu’il est apparu…

Charlie Parish est un jeune scénariste à la mode, qui travaille avec son compère Gil, un écrivain plus âgé, aujourd’hui désavoué. Dans ce milieu hollywoodien dirigé par les plus gros producteurs qui peuvent exiger des réécritures constantes qui font exploser les budgets et forcent les scénaristes a continuellement revoir leur copie, la mort d’une starlette apparait vite comme un vague gène auquel il faut rapidement trouver une solution…

Brubaker garde ce style particulièrement tranchant, sans concession, presque déshumanisé, qui fait tout le charme de ses scénarios. C’est vif, très vivant et je dois bien dire que j’adore ce rythme des mots, des phrases, les non-dit, la voix off etc. Un style qui fonctionne à merveille, accompagné par Sean Phillips qui rajoute une touche de vie, d’expressivité qui transcende le tout !

Peut-être pas le sommet de ce duo, mais un début d’histoire qui donne très envie de lire la suite !

Par FredGri, le 26 juillet 2018

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