Jim Morrison

En 1971, à Paris, quelques heures avant son trépas, un jeune homme aux cheveux longs répondant au patronyme de James Douglas Morisson a une violente altercation avec sa compagne Paméla. Accablé par la dispute et affaibli par la maladie qui semble le tenailler, il se remémore son parcours tumultueux en tant que poète-chanteur provocateur au sein d’un groupe musical de rock mythique se nommant « The Doors ».

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Jim Morrison

La collection « Rebelles » de chez Casterman met en évidence des personnages célèbres qui ont marqué leur temps en se battant, à leur manière, pour leurs propres idéaux et qui ont connu une fin tragique.
Après le « Che », Kennedy, Marilyn et Massoud, voici le tour de l’atypique Jim Morrison.
A la grande différence des 4 premiers tomes de cette collection, Maryse et Jean-François Charles ont laissé l’entière place au jeune Romain Renard afin qu’il traite à sa convenance l’album qui nous intéresse.

Noir est le premier de couverture de cet ouvrage comme a été noir le destin funeste de ce poète chanteur leader de la formation légendaire « The Doors ». Décédé à l’age de 28 ans, Jim Morrison a profondément marqué de nombreuses générations par ses comportements outranciers et anti-conformistes. Rongé par l’alcool et les drogues, il n’en demeure pas moins qu’il a conquis un large public grâce à ses propos engagés et contestataires et à ses tirades poétiques bien inspirées.

Faire tenir sur 46 pages la biographie très fournie de ce réfractaire à l’autorité militaire relève de l’impossible. Pour ce faire, Romain Renard a été obligé de faire preuve de sélectivité.
Le résultat est fort convenable. Le récit débute sur les prémices de la fin (d’où le titre) de vie de l’artiste.
Grâce à de habiles remontées dans le temps intégrées au court du récit, nous découvrons les moments forts de la fulgurante ascension du groupe de rock et de son chanteur et également de sa déchéance. Ces incursions dans le passé sont argumentées de citations propres à Jim Morrison qui tendent à prouver que ce dernier avait un penchant pour la poésie et la réflexion intellectuelle.

Malgré le côté statique des personnages et un découpage classique des planches, l’album se lit bien. Le lecteur est plongé dès le départ dans une ambiance oppressante à la limite dérangeante et déprimante. Celle-ci est renforcée par les couleurs souvent sombres des vignettes dans lesquelles évolue ce personnage piégé par la prise répétée d’alcool et de drogue.

« The End » reste donc un album abordable qui peut être destiné à ceux qui ne connaissent pas Jim Morrison et qui ne craignent pas de pénétrer dans un domaine où la provocation est omniprésente.

Par Phibes, le 4 juin 2007

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