THE BOYS
La règle du jeu

Il y a longtemps, Billy Butcher avait un boulot. Lui et son équipe devaient faire passer l’envie aux super-héros de dépasser les bornes. Mais depuis quelques temps, les gugusses à super-pouvoirs dérappent. Et il est grand temps pour Billy de reformer son équipe.

Par Arneau, le 1 janvier 2001

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2 avis sur THE BOYS #1 – La règle du jeu

Attention cet album est une bombe !

Avec cette série, Garth Ennis, l’auteur de "Preacher" et "Hitman" continue dans son style irrévencieux en s’attaquant au mythe des super-héros. C’est violent, plein de grossieretés et sexuelement très explicite. Mais alors que l’auteur aurait pu tomber dans la pure provoque et une racoleuse facilité, il nous livre, avec son compère Darick Robertson, une série survitaminée, passionnante et jouissive.
En partant de l’éternelle question "les super-héros nous protègent mais qui nous protègent des super-héros ?", les deux auteurs ont créé une brigade spéciale censée réprimer les actes abusifs des super-héros. La petite équipe, menée par un chef brutal et malin et qui répond au doux nom de Butcher, vaut à elle seule le détour. Tous plus détraqués les uns que les autres et versant dans l’ultra-violence, ils font jeu égal avec les héros capés grâce à un produit dopant surpuissant. Mais le plus dérangeant de l’histoire est la description faite des super-héros. Profitant de la relative immunité conférée par leurs pouvoirs, ils multiplient les excès (sexe, drogue, dommages collatéraux…) et sont plus intéressés par leur propre profit que par la justice. Le mythe du justicier desintéressé et irréprochable en prend alors un sacré coup ! Pour contrebalancer toute cette noirceur, Ennis ne manque pas de teinter l’ensemble d’un humour très caustique qui vient encore réhausser le plaisir du lecteur. Mais le coup de génie de cette série est la relecture des super-héros proposée par les deux auteurs qui nous montrent les dérives que peut entraîner l’excès de pouvoir et la supériorité sur autrui dans notre société. Ennis évite de tomber dans l’idéologie ou le politiquement correct et s’intéresse aux avantages très terre à terre que cherche à obtenir les héros masqués. Il rend, ainsi, ses personnages plus humains et bien plus dérangeants. Avec une narration hors pair et un dessin sans compromis, Darik Robertson amène sa pierre à l’édifice. Le duo nous livre une série plein d’actions et réflexive qui montre qu’il y a encore des choses à dire sur les super-héros.
Chapeau messieurs !

Cette série a d’ailleurs fait grincer quelques dents lors de sa publication chez DC, vu le traitement réservé aux super-héros. La série a alors été stoppée après quelques numéros mais fut reprise par Dynamite Entertainement auréolée d’un joli buzz lié à ce changement d’éditeur. Et après plus de 20 numéros aux USA, la série débarque en France pour notre plus grand bonheur avec ce recueil des 6 premiers épisodes. Alors si vous ne devez lire qu’un seul comics en cette fin d’année, choisissez The Boys !

Les plus geek d’entre vous reconnaitront les traits de Simon Pegg (Shaun of the dead, Hot Fuzz…) donnés par Robertson à l’un de ses personnages. Et celui-ci a également signé la préface de ce recueil.

Par Arneau, le 1 janvier 2009

J’avais souvent entendu parler de The Boys, mais je n’avais finalement jamais eu l’occasion de me pencher sur cette série. C’est maintenant chose faite et je ne l’ai pas regretté.

Cette vision sombre et violente des super-héros vient bousculer tous les codes. Si la lecture n’est pas à mettre entre toutes les mains du fait de scènes un peu sanglantes et de quelques provocations des auteurs en matière de sexe, le livre n’en est pas moins jubilatoire. Les auteurs prennent le mythe totalement à contre-pied et cela donne un petit bijou de comics, certes provocant, mais aussi diablement efficace dans la construction du récit. Un immanquable !

Par Legoffe, le 29 mai 2010

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