THE AUTUMNLANDS
De griffes et de crocs

(Autumnland 1 à 6)
Dans les cités volantes on se rend compte que la magie s’épuise petit à petit. La magicienne Gharta propose alors à l’assemblée de rassembler les derniers fragments de magie pour tenter de ramener le Champion qui selon la légende délivra jadis le monde et ramena la magie. Cependant, la démonstration, même si elle ramène en effet un guerrier humain, affaiblit malgré tout la cité qui vient s’écraser plus bas, tuant ainsi de nombreux habitants et mettant les survivants à la merci des prédateurs locaux ! Heureusement, l’humain est là, il les protège des chauve souris géantes et des Bisons qui attaquent le camps.
Mais au sein de la communauté rescapée, les tensions montent et les premières divergences apparaissent, notamment au sujet de la hiérarchie et des richesses que recèle la cité en ruine.
D’autant qu’une nouvelle arrivante fait son apparition. C’est une négociante itinérante qui s’appelle Bonpied. Elle ressent très vite les différents enjeux qui se présentent et commence dès lors à manipuler les uns et les autres pour arriver à ses fins…

Par fredgri, le 16 mai 2016

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur THE AUTUMNLANDS #1 – De griffes et de crocs

Très belle découverte que cet album qui nous présente la toute nouvelle série de Kurt Busiek chez Image (initialement nommée "Tooth and Claw" d’ailleurs, ne devenant "The Autumnland" qu’au second numéro !). Pour l’occasion le scénariste nous entraîne dans un monde d’Heroic Fantasy peuplé d’animaux humanisés, adeptes de magie et de vieilles légendes !
Busiek ne s’attarde pas sur les préliminaires, juste le temps de découvrir le principe des cités flottantes, des rapports commerciaux que ses habitants entretiennent avec ceux qui habitent "sur terre", et de leur relation à la magie et aux dieux. Mais très vite, la magicienne Gharta, une phacochère marginale, tente d’alerter d’une part ses confrères qu’il y a un vrai danger dans cette déliquescence de la magie, mais qu’il y a peut-être une solution, aussi risquée soit-elle, ramener le Champion légendaire qui les sauva jadis !

On devine donc très vite que l’histoire va se développer sur plusieurs fronts. D’une part savoir s’il s’agit réellement du Champion de la légende ! Ensuite, la décision de Gharta va entraîner la cité qui accueille le conseil des magiciens à s’effondrer sur la terre ferme, d’où une certaine tension et un risque évident vis à vis des prédateurs qui traînent dans le coin. Et finalement les différentes manigances pour instaurer une hiérarchie…
Et c’est à ce moment là qu’on peut apprécier toute la finesse de l’écriture de Busiek qui joue très habilement avec ces pistes narratives, en se permettant même de glisser d’autres personnages au premier plan, alors qu’ils ne jouent pas de rôle déterminant, comme le jeune chien Dunstan, le narrateur qui s’attache au Champion et qui devient donc le témoin privilégié de toute l’histoire !

Toutefois, Busiek n’évite pas non plus un certain manichéisme assez grossier, quand bien même il arrive à flouter son personnage principal, le Champion. Les camps sont assez tranchés, mais ça fonctionne très bien et c’est particulièrement prenant. Les évènements vont vite, pas mal de rebondissements et de retournements de situation, c’est très bien vu et plutôt habilement mené ! En tout cas, on ne lâche pas cette lecture dès les premières pages tournées !

Mais je dois bien avouer que c’est surtout sur le plan graphique que j’ai eu ma plus grosse claque ! Je ne connais pas ce jeune artiste, Benjamin Dewey, et je vais de ce pas chercher à en savoir davantage. Son trait est très beau, avec de magnifiques lavis (magnifiés par l’omniprésente Jordie Bellaire) et un storytelling aux petits oignons, très fluide, très efficace ! On s’arrête pratiquement sur chaque planche et on ne peut qu’admirer les pauses illustrations qui viennent s’intercaler entre les chapitres (sans oublier les couvertures originales !!!) !

The Autumnlands reste donc une exceptionnelle surprise, très fortement conseillée !
Vivement la suite !

Par FredGri, le 16 mai 2016

Publicité