AMAZING BIBI (THE)
Tome 1

Du haut de ses seize ans, Bibi peut se targuer d’être un ado particulièrement doué pour ne rien faire, mais alors que tchi, peau de balle ! Peu enclin à maintenir ses paupières ouvertes en classe, détenant une imagination hors du commun pour choisir ses amis, véritable adepte du canap’, accro des grasses matinées, ordonné dans son immonde désordre, sans fierté aucune…, Bibi a toutes les qualités requises pour caractériser l’ado dans toute sa fainéantise, avec une motivation niveau zéro. Voici quelques exemples bien choisis qui illustrent le quotidien de cet indécrottable Bibi.

Par phibes, le 25 mai 2020

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Notre avis sur AMAZING BIBI (THE) #1 – Tome 1

Après avoir dézingué la haute société avec la Planète des Riches, voilà que Mo/CDM a décidé de s’attaquer à la caste des ados. Pour illustrer ses propos, l’artiste a opté pour une analyse qu’on lui reconnaît pleinement, loin d’être fade et pour le moins piquante, de ces enfants pubères en passe de devenir bientôt des adultes.

Autant dire que la vision qu’il nous offre sent la satire à plein nez. En effet, via l’incroyable Bibi, l’ado de seize printemps est représenté comme un « grandet » amorphe sans jugeote pas forcément propre, aux cheveux décolorés et à la casquette de travers, totalement réfractaire à toute forme d’autorité, de surcroit rêveur d’atrocités cosmiques et bouffeur de pizzas et de ketchup, et enfin peu enclin à se cultiver. Une super-feignasse, quoi !

Vous l’aurez compris, Mo/CDM qui a de la maîtrise, n’a que faire du qu’en dira-t-on et frappe fort sur cette tranche d’âge. Il se plait à la représenter au travers de plusieurs historiettes de deux/trois planches via des séquences comportementales des plus ahurissantes. Portées à l’extrême, les scènes qui se déroulent devant nos yeux ne sont pas là pour mettre Bibi au tableau d’honneur mais plutôt le cataloguer dans la catégorie des bonnets d’âne. Il ne fait aucun doute que le message railleur et cosmique ainsi délivré est des plus efficaces par son côté délirant et génère évidemment de grands sourires.

Au niveau du dessin, on ne pourra que constater que Mo/CDM reste un virtuose dans la représentation débridée de la gente humaine. Son geste est assuré, dynamique à souhait et très habile dans l’expressivité « débilesque » de ses personnages.

Une caricature de l’ado aux accents de grosses flemmes cosmiques, des plus jubilatoires, qui semble inspirer Mo/CDM puisqu’elle en appelle une autre, bientôt (juin prochain).

Par Phibes, le 25 mai 2020

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