TESTAMENT DU CAPITAINE CROWN (LE)
L'Or des Damnés

Après avoir débarqué sur l’île de Paco Verde, les cinq héritiers de feu le Capitaine Crown se sont débarrassés de Red, le second et exécuteur testamentaire du pirate, après que ce dernier ait découvert le complot fomenté par ceux-ci à l’encontre du donateur. Guidés par la jeune Maël, ils s’enfoncent au plus profond de l’inhospitalière île afin d’atteindre l’immense trésor que leur géniteur leur a légué. Mais la partie n’est pas gagnée pour autant car le quintet n’a pas forcément la fibre familiale et le sens du partage. De plus, ayant laissé derrière eux bon nombre de survivants à la suite de l’attentat raté sur l’Astarté, une chasse des plus motivées s’est organisée. Qui sera digne à recouvrer l’héritage damné ?

 

Par phibes, le 28 novembre 2011

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Notre avis sur TESTAMENT DU CAPITAINE CROWN (LE) #2 – L’Or des Damnés

Après une première partie pour le moins tonitruante, Tristan Roulot et Patrick Hénaff viennent, avec ce deuxième volet, clôturer leurs péripéties boucanières liées à leur écumeur des mers, le Capitaine Crown, et surtout à ses héritiers peu scrupuleux. Avec L’Or des Damnés, les intentions dévoilées par les auteurs au départ restent inchangées et ce pour notre plus grande satisfaction. Poursuites, règlements de compte, folie meurtrière, soif de richesse, sont les quelques ingrédients parmi tant d’autres qui accompagnent l’équipée.

L’aventure engagée précédemment prend ici le chemin d’une course au trésor qui vire à l’hécatombe. L’action que ne manque pas d’attiser la descendance disparate du flibustier assassiné est évidemment au premier plan de cet album. Elle nous entraîne vers une finalité assez originale et sans réelle pitié, au gré d’échanges pour le moins percutants, violents et sans condescendance, subtilement modelés dans des accents imparables pour ceux qui la subissent et faisant fi de l’innocence de la jeunesse. Dans cette ambiance survitaminée qu’il a su camper à coup de révélations surprise et d’évènements explosifs, Tristan Roulot agrémente adroitement son récit de petites incartades temporelles afin de conforter la personnalité de ses personnages au passé pour le moins tumultueux.

Patrick Hénaff assiste à merveille son compagnon d’équipée, dans une représentation graphique qui confirme avec brio son talent pour croquer des histoires particulièrement énergiques et torrides. Ce dernier a le sens du rythme, sait faire naître la peur dans la façon de travailler ses aplats de noir (l’aura du Capitaine Crown) ou la méchanceté extrême au travers de regards bien appropriés, ou encore l’horreur dans sa vérité la plus crue. Ses personnages sont de fait charismatiques et particulièrement dotés d’une certaine ambiguïté.

Une clôture de diptyque très réussie qui vient, sans équivoque, trouver sa place sur le même piédestal que d’autres aventures du même genre telles Long John Silver, Hannibal Meriadec, Barracuda, Le diable des sept mers

 

Par Phibes, le 28 novembre 2011

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