TESSA, AGENT INTERGALACTIQUE
Là où il y a de la gemme...

Lors des dernières cosmolympiades, l’agent intergalactique Tessa a disparu, happée par sa gemme, à la suite de son altercation avec une créature parasite cachée au sein même du Consul Manwa Kolass. A son réveil, elle découvre un univers cosmopolite dans lequel tout n’est que chaos et tyrannie. Elle y trouve le petit peuple des laminoxiens auquel appartient Swidz, son llaron, et rencontre également Nitaar, un ancien agent intergalactique. Malheureusement, la terrible créature dont Tessa a suivi le même chemin se manifeste à nouveau et fait valoir ses intentions belliqueuses en prenant possession du corps de Djébriil, le frère de Nitaar. Une chose importe alors, sauver Djébriil et Tessa va devoir s’y employer avec force pour faire tomber celui qui se fait appeler Mordarkeur.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur TESSA, AGENT INTERGALACTIQUE #5 – Là où il y a de la gemme…

La jeune terrienne promue 42ème agent intergalactique revient parmi nous après nous avoir laissés, à la fin de l’épisode précédent, dans l’incertitude à la suite des derniers jeux de l’univers entre agents de même rang. En effet, prise pour cible par un monstre sanguinaire et à la suite de la manipulation de sa gemme, geste irréparable, elle disparaissait aux yeux de tous. Ce cinquième opus la remet en piste ou plutôt sur le terrain, dans un continuum qui n’est ni Panthéarena, ni celui d’origine et qui se révèle peu engageant.

Fidèle à son univers fantastique dont il est le créateur patenté, le talentueux et prolifique Nicolas Mitric n’en finit pas, pour notre plus grand plaisir, de mettre sur la brèche sa jeune héroïne. Ici, Tessa entre dans un conflit "intra-gemmaire" au contact d’un monstre-parasite tentaculaire, machiavélique à souhait.

Considérant la multitude d’évènements qui couronnent ce face-à-face cosmique et sidérant, on se laissera happer par cette hyperactivité scénaristique et cette foule de personnages galactiques des plus bariolés dont la jeune Tessa est l’élément dominant. Par ailleurs, on pourra apprécier les nombreux clins d’œil liés à des expressions, des personnages publics, des dessins animés connus qui traduisent l’état d’esprit enjoué de Nicolas Mitric et la volonté de celui-ci de parodier, d’ironiser malgré le contexte assez sombre. Enfin, ce dernier ne livre pas tous ses secrets et en garde sous la main pour de prochaines aventures tel le fameux sidéral-killer.

De même, Louis anime sereinement et sérieusement ses planches. Maîtrisant son monde onirique aux nombreux protagonistes aussi complexes qu’inhabituels, il étale sa créativité picturale dans un rythme de folie. Jouant sur les oppositions (Tessa, Swidz, Nitaar, Djébriil… d’un côté et Mordarkeur de l’autre), faisant intervenir d’autres personnages énigmatiques (Nubuk), son dessin semble couler de source, fluide et efficace, dans un contexte humoristique très plaisant.

S’il fallait donner une suite au titre du présent ouvrage, ce serait certainement ne pas se tromper en disant qu’il y a vraiment du plaisir à lire les aventures intergalactiques de la jeune Tessa et de son llaron.
 

Par Phibes, le 17 février 2009

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