TERRES D'OGON
Zul Kassaï

Vivant dans la région du Nord des terres d’Ogon, Ubu est un jeune garçon qui fait partie de la tribu Kulu. Alors qu’il partage un moment chaleureux avec sa petite famille, il est témoin de l’arrivée inquiétante d’un petit groupe de tog à la tête duquel se trouve Aggor. Sans aucun scrupule, ce dernier décime violemment la petite famille kulu. Ubu parvient à échapper de justesse au massacre tandis que son petit frère est emporté par leur tortionnaire. Tentant de surmonter la morsure de la froidure ambiante, le petit garçon décide de de s’orienter vers le Nord, en direction du volcan Karaken où se trouvent les dieux rouges, les Zul Assaï, afin d’invoquer leur vengeance. Dopé par cette envie de réclamer justice et à la suite d’un cheminement semé d’embûche de plusieurs semaines, Ubu parvient enfin au terme de son parcours. Il est reçu par le conseil présidée par la Mère prophétesse des dieux rouges et relate la tragédie qu’il a vécue. Est-ce que son souhait de réparation sera entendu ? Et s’il ne l’était pas, Ubu perdrait-il définitivement tout espoir de vengeance ?

Par phibes, le 9 novembre 2022

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Notre avis sur TERRES D’OGON #1N&B – Zul Kassaï

En même temps que paraît la version colorisée, les éditions Soleil trouvent l’occasion de faire paraître ce premier volet des aventures vécues sur l’autre partie méconnue du Monde d’Aquilon dans une transposition en noir & blanc.

Ce tome donne la possibilité à Jean-Luc Istin de faire une fois de plus éclater ses talents de conteur tout en initiant une série parallèle aux Terres d’Arran qui devrait faire éclore moult aventures dépaysantes aux consonnances africaines. L’histoire du jeune Ubu en est ici la preuve évidente. Riche en tension, en émotions, en dépaysement et en violence, elle nous entraîne avec une réelle attractivité dans sa quête de justice en appui de ses dieux rouges, les Zul Assaï contre le peuple guerrier Tog.

Séquencée avec brio, jouant sur un rapport des forces volontairement déséquilibré, ce premier opus se veut de belle qualité narrative et constitue, de ce fait, un mets de choix (certes assez cru à certains moments) pour l’amateur de fantasy.

Bien sûr, dans cette version qui soustrait volontairement le travail de colorisation extraordinaire de J. Nanjan, l’on pourra tout de même se délecter de la puissance picturale de Kyko Duarte. En effet, au travers de ces encrages vigoureux et de ses nombreux aplats de gris, celui-ci démontre la justesse de son trait qui lui permet de taquiner un réalisme de haute qualité. Pour s’en convaincre si tant est qu’il le faille, il suffit de se rapporter à la fin de l’album pour découvrir son cahier de recherches sur les décors du nord des Terres d’Ogon et sur les personnages. Il ne fait aucun doute que son coup de crayon averti rend, de fait, plus plausible, plus cohérente, la tragédie d’Ubu et son combat pour les siens. Tout comme l’agencement aiguisé de ses scènes d’action emplies de bestialité, qui se veut de haute technicité et qui a l’avantage de susciter de grandes sensations.

Une transposition en noir et blanc d’une nouvelle saga dans le Monde d’Aquilon que les adeptes de la fantasy en monochrome s’arracheront. Eh oui, c’est en édition limitée !

Par Phibes, le 9 novembre 2022

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