TERMINUS 1
Le fruit défendu

Suite à l’accord passé avec son amie Marge surnommée la sorcière rousse, Julius a atteint la planète Walden où il a débarqué avec sa nouvelle dulcinée Stella. Là, grâce à Kang, un correspondant local, ils font la connaissance de Diaz, le guide qui va emmener Julius vers son objectif, à savoir le désert jaune et la fameuse vallée où se trouve le cimetière des fusées. Après avoir confié Stella aux bons soins de Kang, Julius s’enfonce dans le pays sauvage via une ligne ferroviaire qui l’entraîne jusqu’au Terminus 6. Le soir venu, il avertit Marge de son arrivée au moyen de la valise transmetteur qu’il ne quitte jamais et lui demande de se préparer à répondre à ses sollicitations dans les trois jours à venir. En effet, Julius est proche de son but et porté par l’amour pour Stella, tout semble lui sourire. Sauf que lors de l’ascension d’une montagne, il est agressé sauvagement par un gorille volant affamé qui l’entraîne sur les plus hautes cimes pour le dévorer. Serait-ce la fin de son excursion sur Walden ?

Par phibes, le 11 janvier 2017

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Notre avis sur TERMINUS 1 #2 – Le fruit défendu

Cette seconde partie nous replonge dans cette aventure extraterrestre qui s’étale sur deux époques espacées de 30 ans et deux planètes différentes. L’une, la plus récente, est destinée à vivre les pérégrinations de Marge Natividad vieillissante flanquée de son ami Diaz au sein de son immense propriété sur le monde de Luxale, l’autre plus ancienne, est liée à la mission de Julius sur Walden, partagé entre son amour pour Stella et sa chasse au trésor.

Serge Le Tendre continue donc son adaptation du roman éponyme écrit originellement par Stefan Wul en 1959. Sous le couvert du périple de Julius, cet épisode vient en quelque sorte nous affranchir sur la caractéristique de l’une des pièces maîtresses de la collection de la fondation Natividad, l’intrigant arbre-homme et sur le drame dont il est à l’origine. D’une manière simple et pour le moins efficace, le récit nous plonge ici dans une sorte de road-movie rythmé juste ce qu’il faut, qui a l’avantage de susciter de bons rebondissements (la quête de Julius est contrariée à plusieurs reprises) et aussi quelques élans émotionnels qui auraient demandés peut-être à être plus forts.

Il n’en demeure pas moins que cette retranscription scénaristique dont la difficulté première a été de condenser un texte de près de 200 pages en 96 planches reste fidèle à l’esprit du romancier. Elle est l’occasion de démontrer une fois encore l’imagination débordante du romancier qui n’en finit pas de développer des mondes atypiques au cœur desquels se déroulent des aventures non moins originales et emplies de curiosités surprenantes.

On pourra également saluer la prestation de Jean-Michel Ponzio qui, en véritable adepte du dessin réaliste, nous livre une mise en images quasi photographique. Par ce biais, l’histoire de Julius, Marge, Diaz, Stella et les autres prend une connotation presque véridique. Au vu de leur expressivité, le travail pictural est indéniable. A la faveur d’une palette graphique maîtrisée, l’artiste use d’instantanés superbes, met en évidence des décors exotiques dépaysant, le tout sous une colorisation lumineuse et remarquablement bien adaptée.

Une fin d’aventure extraterrestre à la fois entreprenante et émouvante, dans une revisite de l’univers de Stephan Wul rondement menée par un tandem d’auteurs au talent avéré.

Par Phibes, le 11 janvier 2017

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