TERMINUS 1
L'homme à la valise

Sur la planète Luxale, deux enfants finissent de visiter en compagnie de Diaz, le vieil homme qui leur sert de guide, le superbe domaine botanique de la Fondation Natividad, propriété de leur marraine. S’arrêtant au droit du légendaire Arbre-Homme de la planète Walden, pièce maitresse de la collection, Diaz ne peut se retenir d’en évoquer sa particularité. Sur le chemin du retour, répondant à une question des enfants, le vieux guide se met à raconter comment Madame Natividad a fait fortune, une vieille histoire qui débute sur la planète Argole, au moment où un dénommé Julius est pris à parti par des joueurs de cartes peu enclins à perdre leurs diamants. Fuyant ses partenaires de jeu et se repérant grâce à ses facultés mentales aléatoires, l’homme arrive à distancer ses poursuivants. En tentant de trouver une planque, il se retrouve nez-à-nez avec Marge, une ancienne baroudeuse qu’il a connu quelques années auparavant. Après l’avoir mis en sécurité, elle lui propose de travailler pour elle en allant récupérer un trésor qui se trouve sur la planète Walden. Voyant le moyen de s’enrichir, Julius accepte et se retrouve bientôt à bord d’un cargo spatial. Là, lors d’une ballade, il sauve d’une mort probable une jeune passagère clandestine. Il décide de l’aider au détriment de sa mission…

Par phibes, le 17 juin 2016

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Notre avis sur TERMINUS 1 #1 – L’homme à la valise

Toujours réunies pour remettre en lumière les univers du romancier de science-fiction Stefan Wul, les éditions Ankama et Comix Buro donnent l’occasion à Serge Le Tendre et Jean-Michel Ponzio d’adapter un roman du grand maître paru initialement en 1959.

Considérant la notoriété des deux artistes, l’on pressent que cette association prometteuse va nous entraîner dans une évocation maîtrisée et pleinement réaliste. Cette première partie est là pour le confirmer, servie par un découpage adroit qui a la particularité de suivre efficacement l’histoire originelle. De fait, l’aventure en question qui cale, dès les premières planches, l’intrigue autour de la propriétaire de la Fondation Natividad et de sa fortune, nous permet de faire une plongée dans le temps, à la suite d’un autre personnage, Julius, personnage doté d’un don aléatoire bien utile, qui va, provisoirement, prendre le pas sur la précédente et nous entraîner dans son aventure extra planétaire.

Il en ressort un récit futuriste fluide, très bien structuré, pour le moins exotique (comme tous les univers de Stefan Wul) qui permet, dans ce volet, d’installer le lecteur dans un questionnement évident. Qui est Natividad, quel est le lien avec la jeune clandestine Stella, à quoi va être confronté Julius sur Walden, quelle est le rôle de la valise qu’il porte… ? Si, au final, l’on bénéficie de quelques petites réponses au travers de l’avancée de Julius et des séquences surprises, le plus gros reste à venir dans le second opus.

Graphiquement, Jean-Michel Ponzio reste dans ce style quasi-photographique qu’il aime mettre en avant. A ce titre, l’histoire de Julius, de Stella et de Natividad prend une certaine dimension réaliste qui n’est pas pour déplaire. Il va de soi que les personnages ont une bonne représentativité et les décors exotiques se découvrent dans des proportions très futuristes et bien dépaysantes.

Un premier tome d’une adaptation fort bien traitée, remarquable dans on déroulement, qui place indubitablement l’intrigue sans en dévoiler les aboutissants. Rendez-vous est déjà pris pour le second tome !

Par Phibes, le 17 juin 2016

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