TENEBRES
Tifenn

Après avoir remporté extraordinairement le tournoi du tir à la sagaie, le jeune Ioen et son père adoptif Killian sont de retour dans leur village, non sans avoir sur leur chemin rencontré les terribles ravages qu’occasionnent les créatures ailées qui peuplent la faille des géants. Malheureusement, leur bourg est également menacé par ces bêtes cracheuses de feu dont l’une vient tuer ignoblement Enora, la mère adoptive d’Ioen. Marqué à tout jamais par cette rencontre cruelle et monumentale, l’enfant ne sait pas encore que sa voie est désormais toute tracée et liée, de par la prophétie, au sort de la citadelle du roi Kïrgräd. Reste toutefois à se former aux maniements des armes qu’un groupe de gladiateurs aura l’occasion de lui enseigner pour l’emmener à pénétrer les terres de feu, juste au moment où un impressionnant chevalier, considéré comme l’élu, se présente en tant que sauveur potentiel du royaume.

 

Par phibes, le 28 novembre 2010

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Notre avis sur TENEBRES #2 – Tifenn

Après un premier tome fantastiquement tonitruant dans lequel l’horrible invasion à laquelle était assujetti le royaume du souverain Kïrgräd, cette suite des péripéties ténébreuses et éruptives vient conforter le rôle prépondérant du jeune Ioen.

Toujours sur le ton d’une prophétie en cours d’avènement, l’énergique Christophe Bec mène tambour battant son aventure, lui insufflant une aura médiévalo horrifique bien caractérisée. La maîtrise scénaristique est excellente au point de mêler dans l’angoissant récit l’évocation de la jeunesse hors norme et tragique du héros et les évènements guerriers que subit présentement le royaume des terres de feu.

La transformation psychologique et physique de Ioen, mélangée à ses aptitudes exceptionnelles portent assurément leurs fruits et suscitent comme il se doit un intérêt de plus en plus grand pour ce personnage sombre qui a encore beaucoup de choses à dévoiler. Bien que le tome soit plutôt dédié à la fille du souverain, Ioen reste celui qui attise le questionnement. Toutefois, il n’est pas le seul puisqu’un autre personnage, apparu en fin d’épisode précédent, a aussi son intérêt. Il s’agit du chevalier chasseur de dragons qui, de par sa force combative extrême, va contrebalancer les évènements.

Beaucoup de vigueur est à relever dans ce nouvel opus qui donne l’impression que Christophe Bec, plein de ressources, a réellement l’intention de secouer notre réceptivité. Utilisant des personnages aux caractères bien trempés, faisant fi de toute retenue dans la violence et la surprise, ce dernier joue avec le feu et le fait admirablement bien.

C’est aussi le cas d’Iko qui conserve ici une force graphique impressionnante, saisissante quant à son réalisme. Le travail qu’il effectue dans chaque vignette relève quelque peu d’une représentation photographique tant les décors, les personnages, les paysages, les bestioles de toutes sortes semblent criants de vérité. Tantôt angoissants, tantôt d’une beauté exceptionnelle, son trait possède tout ce qu’il faut pour conforter le travail du scénariste et subjugue, artistiquement parlant.

Un deuxième épisode au pouvoir attractif puissant qui permet d’avancer dans la destinée d’Ioen et qui présage des évènements de très grande ampleur. Un must pour ceux qui apprécient ce genre de récits.

 

Par Phibes, le 28 novembre 2010

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