TENEBRES
Citadelle

Ioen de Nurùu a atteint la citadelle du Roi Kirgräd avec pour ferme intention de lutter contre les dragons géants qui sont à l’origine de la disparition de sa mère adoptive. Mais, considérant le climat de disette qui sévit en ces hauts lieux plongés dans les ténèbres infernales, la question se pose de savoir comment proposer ses services au monarque en pleine décrépitude ? L’occasion va rapidement se présenter lorsque Ioen sauve la vie de la princesse Tifenn de l’attaque d’un énorme monstre ailé dans la ville basse. Mais sera-t-il entendu pour autant, lui qui, pourtant ancien gladiateur, est fils de simple paysan et dont la notoriété risque de nuire aux prétentions sombres d’Arzamas, le nouveau chef des armées ? Serait-ce lui, le sauveur de la citadelle, comme le pressentent Tifenn et la sorcière Pythie, au regard de la prophétie ? Sa destinée va se préciser lors de l’invasion en masse de la forteresse perpétrée par les sinistres dragons géants.

 

Par phibes, le 30 mars 2012

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Notre avis sur TENEBRES #3 – Citadelle

L’aventure médiévalo-fantastique que Christophe Bec a mise en place depuis 2009 se poursuit dans ce nouvel épisode qui nous réserve encore une fois un très bon moment de lecture à la condition d’être féru de récits forts en péripéties. L’heure est enfin à la rencontre effective entre les protagonistes principaux, rencontre qui évidemment va être à l’origine d’intonations scénaristiques intéressantes.

La prophétie sur laquelle l’histoire se fonde tend à s’installer sans pour autant se concrétiser définitivement. Christophe Bec fait durer le plaisir de telle manière qu’il attribue à Ioen cette potentialité via la princesse Tifenn et la prêtresse Typhie sans réellement lui donner l’occasion de l’assumer. Malgré tout, le jeune homme a ses particularités, particularités qui seront explicitées au départ de cet opus et confortées durant l’affrontement titanesque dans la ville basse de la citadelle.

Servi dans la même veine que les précédents, le présent récit conserve un panache agressif surdimensionné dû évidemment au contexte développé (celui d’une citadelle grevée par une gente dragonne sanguinaire) mais aussi à des personnages purement charismatiques comme les adversaires mis à jour, Arzamas et Ioen. Tout n’est pas dit et la suspicion est de mise, surtout quand on s’intéresse aux agissements de Tifenn, aux prédictions souterraines de la sorcière et à la personnalité de l’ancien gladiateur et du chef des armées. Le découpage est énergique, fait s’aligner les différentes tranches de vie avec justesse, dans des transitions bien adaptées.

Le démesure évoquée plus haut passe indubitablement par le travail au dessin d’Iko. Son coup de crayon se révèle dans une puissance représentative extraordinaire. Cet artiste excelle dans la recherche époustouflante du détail, dans sa générosité picturale, dans sa multiplicité (l’assaut des dragons), dans la beauté et le réalisme de son univers. Il a le don d’instiller l’adrénaline au moyen de ses incrustations monstrueuses hors norme, qu’il dépeint là aussi avec largesse et violence, au sein de vignettes surgonflées. A noter que la colorisation qui accompagne le dessin est du plus bel effet et met bien en évidence un rendu subtil, tantôt par son obscurité, tantôt par sa luminosité.

Un troisième opus qui en a sous les sabots, terrifiant, violent et fantastiquement convaincant.

 

Par Phibes, le 30 mars 2012

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