TEMPS DU RÊVE (LE)
Fromelles

Le 19 mars 1916. Marseille.
La population s’est regroupée pour assister à l’arrivée des soldats australiens. La plupart d’entre eux sortent du camp d’entrainement d’Alexandrie, mais d’autres ont déjà connu le feu, il y a un an, dans les Dardanelles. C’est le cas du lieutenant-colonel Stucker et de l’aborigène Thomas Freeman. Ils sont envoyés vers le nord de la France, vers Fromelles où une autre bataille les attends…

 

Par berthold, le 11 mars 2013

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Notre avis sur TEMPS DU RÊVE (LE) #2 – Fromelles

J’avais beaucoup aimé le premier tome de cette série. Le scénario s’intéressait à ce jeune aborigène, Thomas Freeman, qui fut enlevé à sa culture et qui est envoyé à la guerre. Nous le suivions lors de la bataille de Gallipoli. Outre ce mélange de culture où nous comprenions son "initiation", nous faisions aussi connaissance avec le lieutenant-colonel Stucker, cet officier qui va suivre ses hommes aux combats, le lieutenant Upfield et Peter, qui devient l’ami de Thomas.

Dans Fromelles, le second opus de cette saga, le scénariste Stéphane Antoni les entraine au nord de la France, dans la boue, dans le froid, sous la pluie et où l’horreur les attends. C’est amusant de voir la contraste de leur arrivée à Marseille où les australiens sont accueillis par une foule joyeuse, par des sourires, par des rires et qu’au fur et à mesure, ils monteront vers le nord, il n’y a plus de chaleur. Le froid et la pluie faisant le reste.
Antoni continue à nous expliquer le rite d’initiation de Thomas Freeman pour atteindre son but, le Temps du Rêve. Mais outre ce personnage, l’auteur se focalise sur Stucker. Il nous le montre comme un officier qui a compris que pour survivre, il faut être fort et que pour ramener ses hommes en vie, il faut qu’il les accompagne. Malheureusement, la bataille de Fromelles les ramene à la réalité de la guerre, à la bêtise humaine et à l’horreur que tout cela entraine. Antoni nous apprend que les morts de Fromelles ont été inutiles. Comme souvent. Le lecteur a une drôle de surprise en voyant Freeman se trouver face à un certain soldat allemand. Je n’en dis pas plus.

Ce tome joue sur les sentiments dans les dernières pages avec la mort de quelques protagonistes. Antoni ne tombe pas dans le mélo, mais arrive à nous faire partager ces moments difficiles, que le lecteur n’est pas près d’oublier en refermant ce tome.

Le dessin d’Olivier Ormière est vraiment réussi. Sa mise en page en fait quasiment un modèle du genre. Les scènes de batailles sont des plus réussies. Il nous entraine à l’intérieur de ces combats, de cette violence. Il nous fait ressentir le froid et l’humidité dans les tranchées et même, le gout du sang, l’odeur des morts et blessés, abandonnés sur le no man’s land. Il fait passer l’émotion par les expressions du visage de ces personnages.
Le tout étant superbement mis en couleurs par une Virginie Blancher fort inspirée. Le ton choisi dans ses couleurs insuffle une certaine ambiance, une certaine atmosphère à cette histoire.

Fromelles, le tome 2 de la série le Temps du rêve, est une nouvelle surprise pour moi. J’ai vraiment accroché à ce récit. Les auteurs ont réussi à capter mes sentiments. Je vous invite sans plus tarder à vous procurer les deux tomes de cette saga. J’ai déjà hâte de lire la suite !

 

Par BERTHOLD, le 11 mars 2013

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