TELEPORTATION INC.
Perdus en translation

De retour d’une mission sur la planète Ylferif sur laquelle elle a pu arrêter un contrevenant aux règles de transport par téléportation, l’agent Lubia Thorel retrouve le siège de la compagnie qui l’emploie, la C.T.G. Elle se retrouve face à son directeur quelque renfrogné. Ce dernier, tracassé par la disparition mystérieuse de cinq voyageurs téléportés sur la planète Noxien, lui demande de mener son enquête immédiatement et discrètement. Une téléportation plus tard, Lubia croise un collègue de la logistique qui la briffe un peu plus sur les recherches qu’elle doit mener. En particulier, la planète sur laquelle elle doit intervenir est minière et la population est en grande partie défavorable à la C.T.G.. Lubia va donc devoir faire preuve de discernements pour ne pas déclencher de mouvements de protestation néfastes à la Compagnie. C’est sans se douter que quelqu’un, certes maladroit, suit ses faits gestes dans l’ombre. Ami ou ennemi ?

Par phibes, le 18 avril 2021

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Notre avis sur TELEPORTATION INC. #1 – Perdus en translation

La maison Drakoo poursuit sa prospection de récits qui se nourrissent d’un imaginaire débordant. Le présent album qui initie une aventure en deux tomes en est totalement la preuve puisqu’il a le privilège de projeter le lecteur dans un univers futuriste au sein duquel il est possible de se transporter d’un point à un autre sans prendre un moyen de locomotion. La téléportation est donc ici possible sous réserve bien sûr qu’elle soit utilisée à bon escient, selon une règlementation bien stricte mise au point par une Compagnie, la CTG. Considérant qu’il y a des indélicats qui cherchent à profiter de ce mode de transport, la Société a créé une caste d’enquêteurs spécialisés dans la traque des transgresseurs. Lubia Thorel en fait partie.

Sur cette thématique pour le moins intéressante, Dominique Latil nous immerge dans une aventure qui privilégie l’omniprésence de l’héroïne et ses aptitudes physiques à se jouer de nombreuses situations. L’action est donc de mise et nous transporte dans une traque qui suscite une bonne dynamique d’ensemble.

Toutefois, l’on concèdera que malgré les gros efforts déployés par le scénariste pour camper son univers futuriste, on a tendance à perdre le fil de son intrigue, certes au potentiel inéluctable mais un tantinet confuse dans son agencement. L’humour a également sa place, une place qui allège subtilement l’histoire et qui permet de bien caractériser les personnages, plus spécifiquement Lubia, très en forme, et son coéquipier lézard maladroit (qui ne se connaît pas très bien surtout dans le maniement de son appendice caudal).

Au niveau graphique, pour une grande première, Romain Sordet frappe fort. Certes habitué à travailler sur les jeux vidéo et les story-boards, l’artiste nous offre une partition picturale on ne peut plus impressionnante. Ses décors futuristes (hangars profonds, zones urbaines, engins de toute sorte) reposent sur un travail minutieux, détaillé, de belle qualité. Ses personnages, en particulier la sémillante Lubia, sont très plaisants à suivre dans leurs gesticulations actives et passives les plus surprenantes.

Une ouverture futuriste en demi-teinte malgré son gros potentiel graphique.

Par Phibes, le 18 avril 2021

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