TELEMAQUE
Aux portes de l'enfer

Avec ses compagnons de route, Polycaste, Personne et Zéphyr, Télémaque échoue sur Ééa, l’île de Circé. Le fils d’Ulysse interroge alors la magicienne qui commence par prétendre ne pas connaître son père, mais quand la fille qu’elle a eu avec le héros se révèle à Télémaque, ce dernier sait qu’il faut à nouveau repartir, il n’obtiendra aucune réponse auprès de Circé. Après avoir réussi à passer au travers de Charybde et Scylla, ils découvre qu’ils sont toujours poursuivi par le frère de Polycaste qu’ils arrivent à semer sur l’île des Lotophages, avant de se rendre aux Enfers pour interroger Tiresias…

Par fredgri, le 11 février 2019

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Notre avis sur TELEMAQUE #2 – Aux portes de l’enfer

Suite des péripéties de Télémaque et ses amis à la recherche d’Ulysse, qui se trouve chez Nausicaa pendant ce temps !

On retrouve ainsi Kid Toussaint et Kenny Ruiz, en pleine forme, qui nous emportent dans cette aventure pleine de rebondissements.
Et du rythme, il faut dire qu’on en a beaucoup, tant dans le scénario que dans les planches elles même. L’histoire est extrêmement prenante, pleine d’une multitude de références à la mythologie classique, sans pour autant que ça ne soit cryptique, bien au contraire.
Kid Toussaint s’est parfaitement documenté, rendant une copie particulièrement fidèle aux corpus légendaire, même s’il s’octroie quelques petites libertés assez savoureuses. Ainsi Cassiphoné fait bel et bien partie des rejeton de la magicienne et du héros grec, mais elle n’est pas la seule, loin de là, notamment il y a Télégonos, le fils qui tuera plus tard, par accident, son propre père… Et je trouve que cette fidélité est d’autant plus agréable qu’elle n’est pas insistante, ni pesante ! Toussaint en nourrit son intrigue sans oublier l’humour omniprésent et le souffle épique ! (Bon, Charybde et Scylla sont juste deux monstres débiles qui font des blagues, tandis que les Lotophages sont pratiquement inexistants…)

Ainsi la série reste dans une tradition gentiment homérique (sans suivre le côté ouvertement moral et éducateur du livre de Fénélon) qui fait plaisir. Les auteurs accentuent l’aspect épique, avec du souffle, des effets de mise en page étourdissants (qui n’apportent pas grand chose au récit, mais qui sont absolument magnifiques).
Il n’y a pas à dire, Kenny Ruiz nous offre là une prestation absolument sublime ! Son style mi-cartoon, mi-comics fait des merveilles. C’est beau, dynamique et on reste sans voix devant certaines planches !

Une série qui démontre encore une fois qu’il est possible de faire de la BD jeunesse intelligente et détendue, sans tomber pour autant dans le nian nian !

Très fortement conseillé !

Par FredGri, le 11 février 2019

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