TATANKA
Infiltration

Alors que l’épidémiologiste Myers, chargé d’étudier la terrible maladie mutante qui sévit dans le pays, supporte de moins en moins le poids du contrôle de l’armée, le groupe militant Tatanka poursuit son chemin en tentant de rejoindre une autre association anti-vivisection à Colby dans le Kansas. Malgré les tensions perceptibles au sein de leur groupe restreint, les quatre jeunes gens s’associent à "Greendays" pour monter une opération qui consiste à faire tomber une animalerie clandestine spécialisée dans le trafic d’animaux en tout genre. Mais leur raid se transforme en véritable fiasco dans lequel l’horreur la plus morbide prend toute sa dimension. La maladie les a précédé faisant ses ravages sanglants reconnaissables.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur TATANKA #4 – Infiltration

A mi-chemin entre "Alerte au virus" et "Alien", nous retrouvons cette maladie mutagène qui continue à faire des coupes sombres sur le sol américain. Le précédent opus se terminait sur la vision d’horreur de la dernière évolution du parasite dont les assauts dévastateurs ne laissent aucun espoir à celui qui le porte. Il est donc normal que nous le redécouvrions dès les premières planches du présent opus sur la table de dissection.

La pression est à son comble. La méconnaissance totale du parasite attise la colère et la peur que l’on sent constantes tout au long des différentes péripéties. C’est à la fois rebutant et attirant. Serge Callède parvient à nous captiver du début jusqu’à la fin en séquencant son récit en tranches de vie parallèles selon les protagonistes dont on sait pertinemment que la fin qu’ils vivront sera commune. Le mal être de plusieurs côtoie la détermination ou la désillusion d’autres.

Grâce aux aveux de certains, on apprend enfin l’origine de cette bactérie destructrice qui d’après son délateur existe depuis bien des années. Je dois avouer que cet élément n’est pas forcément "choc" mais confirme le caractère inconnu de celle-ci. L’auteur se complait à finaliser chaque épisode de façon à inciter le lecteur à se dire : vivement la suite pour en savoir plus. De fait, ce tome 4 n’échappe pas à la règle et nous ravit (tout en nous faisant grincer des dents) de son caractère singulier.

La prestation graphique de Gaël Séjourné est toujours égale à elle-même. Suffisamment généreuse sur la diversité des personnages, elle est la représentation d’un grand travail de recherche réaliste et poussé. Les instantanés sont bien choisis et apportent une fluidité visuelle entre chaque situation tout à fait remarquable.

Rentrez sans retenue dans la dimension de Tatanka, celle dans laquelle l’esprit du grand bison va affronter la perversité d’une maladie bien retors et pernicieuse.

Par Phibes, le 6 avril 2008

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