TARZAN
Intégrale Burne Hogarth

Après avoir affronté Dagga Ramba, l’empereur noir, et ses hommes, Tarzan retrouve la jungle et découvre les propriétés mystérieuses d’une fontaine qui transforme ceux qui boivent son eau en géant…

Par fredgri, le 9 novembre 2012

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Notre avis sur TARZAN #3 – Intégrale Burne Hogarth

On connait tous Tarzan, les films, les livres, les dessins animés etc. Mais ici c’est l’occasion de redécouvrir les strips que dessina Burne Hogarth après le départ de Foster qui ensuite se lança sur Prince Valiant.
Dans ce troisième volume, qui présente une qualité de restauration incroyable, on retrouve donc la suite de l’histoire "Guerre dans le désert" qui voit Tarzan affronter les plans de Dagga Ramba, de son allier Numali, dans le désert. C’est une nouvelle fois très dynamique et même si vous pouviez avoir "loupé" le précédent volume on s’y retrouve très bien. Le principal intérêt de ce genre de récit c’est justement qu’il est très facile de trouver ses marques. Ça va très vite, mais les enjeux sont très clairs. Les gentils, les méchants, Tarzan c’est ultra manichéen ! On a ensuite droit à deux récits "La fontaine magique" et la première partie de "Tarzan et les barbares" qui le voit s’opposer à une troupe de pirates, ainsi que des amazones.
Le rythme est donc très enlevé et haletant. On est vraiment pris dans l’action…

Il faut dire que Burne Hogarth a un style ultra efficace, très dynamique, avec une réelle finesse dans le dessin, dans l’encrage magnifique, dans les expressions… C’est simple, c’en est envoutant. Et en regardant ses planches je me suis vraiment rendu compte de l’héritage qu’il a laissé derrière lui, de cette empreinte qui s’est ensuite glissée chez des gens comme Buscema, Magnus et plein d’autres… De plus, ici son style est encore très classique, avec un sens du détail, de la mise en scène qui laisse rêveur. C’est sur que progressivement il a su se défaire du classicisme propre à Foster pour entrer dans une représentation du héros plus sauvage, plus virile aussi qui "suinte" le muscle, la force, l’agilité. Sous son trait, l’homme singe devient un fauve qui bondit, qui survole les ennemis, c’est magnifique !

Ce strip correspond donc à une période très riche dans l’histoire de la bande dessinée américaine et Hogarth est certainement l’un des plus prestigieux acteur de cette mouvance. L’identité qu’il va insuffler dans ces récits, ce côté expressionnisme qui va petit à petit se mâtiner de détails baroques, vont l’inscrire dans le panthéon des grands, auprès de gens comme Caniff, Foster, par exemple !

Je vous conseille donc cette passionnante lecture ou tout s’enchaîne très vite, dans une suite d’aventures qui s’enchaînent les unes après les autres, sans nous donner le temps de reprendre notre souffle.

Soleil réédite donc ici, dans une version restaurée, ses albums parus initialement en 93/94. Et cette nouvelle collection mérite vraiment le détour, on a eu droit aux Tarzan de Manning, vient de commencer Prince Valiant et est annoncé pour le premier semestre 2013 Flash Gordon, on croise les doigts pour que Soleil continue dans cette lancée et traduisent d’autres remarquable strip du Golden Age !

En tout cas ne loupez pas le coche !

Par FredGri, le 9 novembre 2012

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