TARTUFFE DE MOLIÈRE
Volume 2

Damis est furieux du comportement de son père, Orgon, vis-à-vis de son confident hypocrite Tartuffe et s’apprête à en découdre avec ce dernier. Toutefois, Dorine, la servante, vient tempérer ses ardeurs et lui conseille d’attendre que sa belle-mère Elmire interfère auprès du faux dévot. Ce faisant, alors que Damis s’est caché pour épier la discussion, Tartuffe tente de séduire ardemment Elmire. Cela suffit à Damis pour dénoncer à Orgon la conduite coupable de Tartuffe. Malheureusement pour le jeune homme, Orgon est sensible aux explications du fourbe et répudie, de fait, son fils et le prive définitivement de sa succession.

Par phibes, le 22 novembre 2009

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Notre avis sur TARTUFFE DE MOLIÈRE #2 – Volume 2

Au travers de ce deuxième volume, Fred Duval, qui sort également ce mois-ci en parallèle un nouveau "Carmen Mac Callum", revient à nous en s’attaquant à l’adaptation du troisième et du quatrième (jusqu’à la scène 4) acte de la fameuse pièce intitulée "Tartuffe". La manipulation insidieuse de ce fabulateur se poursuit donc et vient encore dans cet épisode faire quelques ravages au sein de la famille d’Orgon.

Pour ce faire, Fred Duval a pris pour parti de suivre scrupuleusement la structure de la comédie – on lui en saura gré – en alignant les scènes qui la compose selon un découpage averti et bien organisé, empreint d’une naïveté et d’une hypocrisie flagrante. S’accaparant indéniablement les fameux alexandrins originaux, il parvient sans difficulté à conserver l’esprit de la pièce et à mettre en mouvement ses personnages au gré d’une imposture qui semble ici présenter une faille en la personne d’Elmire.

Zanzim maintient également son cap au niveau graphique. Dans un style qui lui est propre, on se plaira à voir se démener des personnages typiques de la bourgeoisie du 17ème, perruques et mouches bien en vue. Son trait épuré, suffisamment explicite pour camper les différentes humeurs des acteurs de cette comédie, a beaucoup de charme et apporte une certaine fraîcheur caricaturale bien conforme à l’ambiance vaudevillesque.

Avant-dernier acte de cette adaptation illustrée, cet épisode garde un intérêt évident par sa manière originale de mettre sur la place une fable moraliste intemporelle.

Par Phibes, le 22 novembre 2009

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