Atoll sanglant

En 1943, à Pearl Harbor, base militaire américaine du Pacifique, Sid Callahan, correspondant de guerre, est convoqué, en compagnie de Tim Barkley et Rock. J. Lange, au quartier général des forces amphibies. Ces jeunes gens reçoivent l’ordre de suivre l’évolution de la flotte militaire chargée de reprendre l’archipel de Tarawa occupé par les japonais.
Prévue pour être effectuée en un temps record, la reconquête de ce minuscule point perdu dans l’océan s’avère, par les forces et matériels en présence, être beaucoup plus ardue. Sid va être le chroniqueur de cette aventure sanglante.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Atoll sanglant

Témoignage d’un fait militaire authentique de la seconde guerre mondiale, « Tarawa » est le récit douloureux de la récupération par les forces américaines d’un petit archipel japonais, véritable plaque tournante de toute la défense nipponne.
Ces évènements meurtriers pour les deux parties en conflit sera considéré par les historiens militaires comme l’affrontement le plus ardu de ce qu’ont vécu les soldats yankees, « les marines ».

C’est avec une rigueur incontestable dont Jean-Michel Charlier est coutumier que ce tableau guerrier historique nous est tracé, basé sur des reportages et commentaires réalisés par des hommes présents sur les lieux au moment des faits.
Beaucoup d’anecdotes ayant trait à des actes de bravoures ou désespérés et à des scènes d’une violence ou cruauté inouïe parsèment le récit captivant de ces assauts interminables.
Afin d’adoucir la gravité des évènements, quelques pointes d’humour sont distillées au compte-gouttes par le biais d’un personnage au comportement atypique répondant au nom de Rock, élément maladroit mais intègre qui n’est pas sans rappeler, pour ceux qui suivent la série « Buck Danny », le facétieux rouquin Sunny.

Par ailleurs, pour parfaire la compréhension des faits, des photos et des dessins explicatifs sont intégrés judicieusement aux planches.
Réalisé en 1948, remanié en 1975 en deux volumes et réédités depuis 1993 en intégrale, on admettra que les graphiques de Victor Hubinon qui datent de plus de 30 ans ont considérablement évolué depuis. Ceci dit, ils demeurent, dans ce volume, d’une très grande qualité et, à voir les bâtiments de guerre et avions, d’un réalisme des plus significatifs.

Le pari relevé par les auteurs de traiter cette épopée guerrière en bandes dessinées est d’ores et déjà réussi et mérite d’être abordé avec véhémence en la mémoire de tous ceux qui se sont battus au péril de leur vie.

Par Phibes, le 8 mai 2007

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