TANGUY ET LAVERDURE - LA COLLECTION
Pour l’honneur des cocardes

A la recherche de leurs camarades tombés dans les solitudes désertiques et enneigées de l’Anti-Atlas, Michel Tanguy et Ernest Laverdure ont été pris à parti par un appareil ennemi. Dans le combat inégal qui s’ensuit, ils sont malheureusement contraints de poser leur jet en catastrophe. Après avoir évité de se noyer dans un lac gelé, transits, les deux compères n’ont d’autres solutions que de marcher. C’est alors qu’il découvre incidemment leur confrère Saint-Hélier, dont l’appareil a été descendu précédemment. Si son état est des plus sérieux, ce dernier a réussi à retrouver l’ogive ultrasecrète perdue que tout le monde recherche. Il ne fait aucun doute pour les deux hommes que leur temps de survie est considérablement limité car le froid qui les entoure est mordant et que leurs adversaires n’ont certainement pas abandonné la partie pour récupérer l’objet convoité. Est-ce que les secours venant de la base aérienne de Meknès pourront arriver à temps et si c’est le cas, Saint-Hélier pourra-t-il avouer sa terrible conduite durant sa mission ?

Par phibes, le 5 novembre 2016

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Notre avis sur TANGUY ET LAVERDURE – LA COLLECTION #2 – Pour l’honneur des cocardes

Quelques 15 jours après la publication du premier tome (L’école des Aigles), la maison Hachette poursuit son opération éditoriale de remise au goût du jour de la célèbre série concoctée à partir de 1959 par Jean-Michel Charlier et Albert Uderzo.

Paru initialement dans le journal Pilote et réédité en album chez Dargaud en 1962, cet épisode vient clore une première aventure aéronautique qui, à l’époque, a eu l’avantage de donner une place prépondérante dans l’univers du 9ème art et peu de temps après dans celui du 7ème art (la série télévisée en 1967 intitulée Les chevaliers du ciel) à un duo de personnages particulièrement intrépides (Michel Tanguy et Ernest Laverdure).

Comme il se doit, cette revisite a le privilège de faire (re)découvrir à la fois un grand classique réalisé par deux auteurs qui, depuis, en ont inspiré beaucoup d’autres. Encore une fois, cette partie de récit accompagnée d’un cahier didactique se veut réglée au millimètre près par un scénariste assurément volubile dans sa narration, au fait des techniques aéronautiques et de l’actualité militaire, et adroit dans la manière de respecter une certaine morale. Bien que moins humoristique et plus dramatique que le précédent tome, ce deuxième opus demeure une référence en la matière, jouant sur des codes aventureux et une intrigue multifacettes (la peur du pilote Saint-Hélier, la disparition du lieutenant Barnier, la menace d’une organisation secrète…) parfaitement maîtrisés et très entreprenants.

Il n’est pas moins pour la prestation graphique de Albert Uderzo dont le patronyme est inévitablement associé au célèbre gaulois irréductible Astérix. En effet, l’artiste, alors âgé d’une trentaine d’années lors de la sortie de cette aventure, dévoile un trait assuré qui lui permet de donner un réalisme ô combien accrocheur. A ce titre, la représentation du Lockeed T-33, aéronef servant largement les péripéties de Tanguy et Laverdure dans des évolutions décoiffantes, trahit inévitablement une recherche documentaire superbement assimilée. Enfin, les personnages sont réellement convaincants dans leur effigie que le dessinateur peaufine au gré des situations les plus extrêmes.

Un deuxième volet qui permet de finaliser les classes de Tanguy et Laverdure, repris dans une collection que tout un chacun, amateur de grands classiques et d’aventures aériennes, doit posséder obligatoirement.

Par Phibes, le 5 novembre 2016

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