TANGUY ET LAVERDURE - LA COLLECTION
Escadrille des Cigognes

Fort de leurs aptitudes reconnues à la base de Creil, Michel Tanguy et Ernest Laverdure sont mutés à la 2ème escadre de Dijon pour voler sur le tout nouveau Mirage III C. Après des adieux mémorables et une entrée remarquée sur leurs lieux d’affectation, les deux pilotes commencent leur entraînement sur leurs nouvelles machines. Entre cours techniques, simulations et vols à très haute altitude, les sensations ne manquent nullement et enchantent, malgré de grosses frayeurs, Tanguy et Laverdure. Jusqu’au jour où ils apprennent qu’ils vont recevoir de nouveaux Mirage équipés d’un appareillage électronique révolutionnaire qui doit augmenter leur efficacité en matière de tir. Evidemment, ce nouvel équipement très performant est de nature à intéresser les pays étrangers tel l’Australie qui a décidé d’envoyer deux de ses pilotes de la RAAF pour le tester en vue d’un achat important d’appareils. Malheureusement, un autre pays a des vues sur cet appareillage sophistiqué et va profiter de la venue des australiens pour tenter de faire main basse sur celui-ci.

Par phibes, le 26 décembre 2016

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Notre avis sur TANGUY ET LAVERDURE – LA COLLECTION #4 – Escadrille des Cigognes

C’est donc au tour du 4ème épisode des aventures aéronautiques du fameux tandem français Tanguy/Laverdure produit de 1962 à 1963 dans le journal Pilote puis repris en album en 1964 (chez Dargaud) d’être remis sous les feux de la rampe par la maison Hachette.

Sous la même facture que les trois premiers opus (superbe album au format standard avec dos toilé et premier de couverture vernis), cet épisode nous permet de retrouver avec un plaisir non dissimulé une nouvelle équipée des deux héros créés par Jean-Michel Charlier Albert Uderzo. Cette fois-ci, les deux pilotes abandonnent la base de Creil et les SMB2 pour s’installer sur la base de Dijon (l’escadrille des Cigognes) où volent les fameux Mirages III C. Bien au fait des nouvelles techniques aéronautiques, Jean-Michel Charlier trouve donc l’occasion de faire évoluer le cadre de ses personnages de façon à coller avec l’actualité de l’époque (années 60) et s’offre ici le luxe, en plus de la fiction contée, de faire quelques raccords didactiques autour du célèbre Mirage nouvellement créé et de ces hautes performances (vol stratosphérique).

Grand classique de l’aventure aéronautique, ce quatrième volet se veut tout de même réserver de bonnes petites surprises. Certes le scénariste revient encore une fois sur la thématique de l’espionnage technologique et continue à s’amuser avec le facétieux Laverdure, son comique patenté. Toutefois, il trouve la sympathique opportunité de donner un peu plus d’intérêt à l’histoire en faisant intervenir le père de Tanguy (lui-même pilote) et plus furtivement Buck Danny (le héros d’une autre série de Jean-Charlier). Très efficace dans son déroulement, cette aventure, portée par une intrigue soutenue (les malversations des pseudo aviateurs australiens), reste d’une fluidité exemplaire.

En parallèle de sa saga humoristique Astérix, Albert Uderzo continue à exploiter favorablement cette mise en images réaliste. Parfaitement documenté, l’artiste assure un travail bien évidemment de grande qualité, et ce, malgré une colorisation aujourd’hui bien aléatoire. Très diversifié dans le choix des plans et très rigoureux dans la représentation des Mirages III, son dessin reste bien agréable à parcourir.

Une nouvelle équipée remise au goût du jour grâce à Hachette que les nouveaux adeptes (et même les anciens) de ce grand classique toujours aussi entreprenant apprécieront à sa juste valeur.

Par Phibes, le 26 décembre 2016

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