TANÂTOS
L'année sanglante

Alors que les tensions internationales ne cessent de prendre de l’ampleur en cette fin 1913, Tanâtos, un mystérieux bandit, surgit. Il s’apprête à ourdir un complot afin de plonger le Monde dans le chaos et ce dans le seul but de s’enrichir. Pour se faire, il ne recule devant rien, manipulant la classe politique et la police à coup de déguisements et de crimes sanglants.

Face à lui, le commissaire Bernin et le détective Louis Victor tentent de démêler l’affaire et arrêter le vent de destruction déclenché par Tanâtos dit « le Scarabée ».

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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2 avis sur TANÂTOS #1 – L’année sanglante

Au contraire de mon confrère, j’ai toujours un petit doute quand il s’agit d’une bédé dessinée par Delitte. Si j’ai adoré ses brigades du tigres j’ai moins accroché à son Neptune. Mais avec Tanatôs les doutes sont balayés. Son style mêlé au récit d’anticipation font mouche. Même si l’avion de Tanatôs ou encore les voitures semblent trop moderne pour l’époque. De son côté Convard, fidèle à lui-même livre un récit très surprenant, en faisant penser que la marche vers la guerre est totalement l’œuvre d’un homme qui aurait pu inspirer Fantomas. On retrouve toujours la petite allusion à la Franc-maçonnerie.
L’ensemble constitue un récit très passionnant et riche en action, voir angoissant. De plus, avec son nombre de page conséquent Tanatôs est loin d’être indigeste à la lecture. C’est un réel plaisir

Par Eric, le 19 octobre 2007

Lorsque j’ai vu qui étaient les deux auteurs de cet album, je n’ai eu aucune hésitation : j’ai tout de suite acheté le livre !

Convard a en effet un immense talent pour ménager des histoires complexes et riches en suspense. Il suffit pour s’en convaincre de lire Le Triangle Secret et I.N.R.I. Quant à Delitte, j’ai beaucoup apprécié la qualité de son dessin, très réaliste, très vivant, dans Les Nouveaux Tsars.

Voici donc deux grands réunis par leur éditeur, Glénat. Une association que l’on peut déjà qualifier de réussie à la lecture de ce premier tome.

Nous voici plongés dans le Paris des années 1913 et 1914, assistant à la marche vers la guerre à travers les manœuvres politiques et la manipulation de l’opinion publique. Delitte a recréé magnifiquement l’ambiance de l’époque avec un vrai souci du détail. On apprécie l’imagerie sombre et inquiétante, qui sied bien au sujet, les costumes ou encore les nombreuses automobiles présentes au fil des pages et dont le dessin ravira les passionnés. On voit qu’il a pris le temps de s’entraîner avec le livre Les Brigades du Tigre !

La police a donc affaire à un dangereux malfaiteur, célèbre pour ses plans ingénieux, ses talents en matière de déguisement, ses moyens considérables et, surtout, son absence totale de scrupules. Lorsqu’il ne se dissimule pas sous les traits d’un autre, il porte un étrange costume moulant et un masque, à la mode « super héros ». Ses moyens – technologiques et humains – et son génie de la manipulation font un peu penser à un Fantomas machiavélique.

Convard a imaginé un polar politique et historique très intéressant, agrémenté d’un zeste de science fiction. Il traite à sa façon la marche vers la Première Guerre Mondiale, manipulant l’Histoire avec originalité. On prend du plaisir à suivre l’évolution de ce complot même si le récit manque parfois un peu d’action.  Le lecteur comprend aussi très vite où Tanâtos veut en venir avec ses agissements et la surprise ne réside souvent que sur la méthode du méchant plus que sur le fond de son plan. À moins que les auteurs ne nous surprennent dans le second tome, déjà prévu pour janvier 2008 ?

J’attends en tout cas avec impatience la suite de ce thriller qui nous emmène sur les traces de Poincarré, Jean Jaurès ou Mérilleux d’une manière bien peu ordinaire.

Par Legoffe, le 11 octobre 2007

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