Tamara de Lempicka

La vie parisienne dans les années 1920. La belle Tamara de Lempicka intrigue les milieux branchés de la capitale, cette envoutante artiste sulfureuse, libertaire et ouvertement bisexuelle, passe ses soirées dans les plus célèbres cabarets des années folles au grand dame de son mari Tadeusz qui lui reproche de ne pas s’occuper de leur fille Kizette. Mais Tamara, toute à son œuvre, à son ambition artistique, à ses absolus, entend bien ne faire que ce qu’elle veut, d’autant que c’est l’argent de ses tableaux qui fait vivre sa famille…

Par fredgri, le 16 octobre 2017

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Notre avis sur Tamara de Lempicka

A l’exemple de leur très bel album "Avant l’heure du Tigre", Virginie Greiner et Daphné Collignon se penchent cette fois sur la silhouette de cette artiste hors du commun que fut Tamara de Lempicka dans les années 20/30. Mais il ne s’agit pas de décrire avec précision sa vie, ni même de dépeindre son œuvre, mais bel et bien de nous proposer un instantané, le portrait d’une femme certes volage et excessivement sure d’elle, mais résolument libre et entière dans sa vie, comme dans ses inspirations.

Et progressivement, dans ce cadre huppé de cette société parisienne branchée, se dessine devant nous sa silhouette fascinante et troublante, qu’on a du mal à réellement situer, qui garde son ambiguïté, se balançant entre son Art et sa vie de famille qui s’effiloche doucement, inexorablement !
Mais cette femme, ce regard, cette beauté transcendée par le sublime graphisme de Daphné Collignon, se substitue à son œuvre. Et même si l’album met bien plus l’accent sur la femme et sa vie en société, on voit se glisser deçi delà des croquis, des détails de tableaux qui donnent envie d’en savoir davantage, de s’abandonner à la sensualité des peintures et des scènes de modèles…

On retrouve donc dans ce très subtile scénario tout l’art de Virginie Grenier, les non-dits, les regards, les choses qui se devinent au grès d’une remarque. Qu’importe les grandes démonstrations biographiques, les détails sans importances, ici on découvre une femme, une conviction et une époque pleine d’audace et de manières…

Comme je le dis plus haut, Daphné Collignon nous offre ici un album absolument magnifique ou son trait se métisse admirablement avec le style de Tamara de Lempicka, nous offrant même des études au crayons, des représentations de toile, des portraits d’une incroyable finesse, troublante beauté stylisée. Une artiste qui ne cesse de m’émouvoir par la grâce de son dessin, de ses femmes inoubliables aux regards incroyables !

Un album à ne pas manquer !

Remarquable surprise de ce mois de novembre !

Par FredGri, le 16 octobre 2017

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